Que vous célébriez Noël, Hanoukka, Kwanza ou une autre tradition de fête, il y a une chose qui les unit tous : le souhait de paix, de santé et de bonheur pour tous les habitants de la planète. Que la magie de Noël transforme votre foyer en un havre de paix, où règnent bonheur et gaieté !
Je vous souhaite un excellent Noël, rempli d’amour et d’amitié.

Etymologie du nom sapin

Il est sans conteste le roi de ces fêtes de Noel. 

En botanique au sens strict, une distinction est faite entre le sapin et l’épicéa. Généralement, le sapin de Noël est un épicéa, mais on trouve parfois de (vrais) sapins sur les marchés de Noël. Le sapin se caractérise par ses feuilles à deux bandes blanches (ci-dessous). Il porte donc le nom officiel d’Abies alba (sapin blanc, cf. aube). Ses feuilles sont plus grandes, plus vertes et plus résistantes que celles de l’épicéa. Peut-être même plus agréable… mais il manque l’essentiel : le parfum de l’épicéa…

Fir dérive du latin sapinus, peut-être d’origine gauloise, d’une racine *sap et dont le suffixe a pu être influencé par pinus, pin. Cependant, les Romains appelaient cet arbre Abies. Ce nom se trouve en italien abete.

Epicea

L’épicéa vient du latin picea (même sens), dérivé de pix, désignant la poix. En italien on l’appelle abete rosso (sapin rouge : c’est la couleur de son écorce).

Le nom sacré de l’épicéa est picea abies (épinette de pin). Le premier terme désigne le genre, le second l’espèce, il y a donc deux genres différents : le premier appartient au genre sapin, le second au genre épicéa, mais l’espèce est le sapin.

Il n’est donc pas déraisonnable de présenter l’épicéa comme un sapin de Noël…

L’Origine du Sapin de Noël

« Comme la plupart des symboles de Noël, le sapin trouve ses origines dans les religions païennes qui ont précédé le christianisme. Ce qui n’est guère surprenant, la date de la Nativité du Christ ayant elle-même été choisie de manière à supplanter les fêtes païennes du solstice d’hiver. Dans l’empire romain, la date du 25 décembre – qui correspondait alors au solstice – marquait la fête de la divinité solaire Sol Invictus. Elle était elle-même précédée de la semaine des Saturnales, célébrant Saturne, dieu de l’agriculture pendant laquelle il était d’usage de… s’échanger des cadeaux.

Les Romains décoraient aussi pour l’occasion leurs maisons avec des branches de conifères. En Europe du Nord, chez certains peuples germaniques et en Scandinavie, la période était celle de la fête de Yule. Dans la mythologie nordique, c’est le dieu Heimdall qui venait, dans la nuit, visiter chaque foyer humain, et laissait des cadeaux à ceux s’étant bien conduits durant l’année.

Dans toutes ces célébrations, l’usage d’arbres à feuilles persistantes comme éléments de décoration est une constante. Quoi de plus symbolique, au cœur de l’hiver, que des arbres aux épines toujours vertes, pour célébrer le retour de l’allongement des jours et du printemps ? La symbolique de l’arbre comme image de la vie et de la renaissance est du reste aussi répandue qu’ancienne, et n’est d’ailleurs pas étrangère au christianisme. On pense à «l’arbre de vie» du jardin d’Éden, l’expression étant aussi une métaphore répandue pour désigner la croix du Christ. Pourtant, avant de se réapproprier cette tradition, l’Église a longtemps combattu les cultes païens rendus aux arbres. La légende veut ainsi qu’au VIIIe siècle, saint Boniface de Mayence, «apôtre des Germains», ait abattu d’un seul coup de hache un arbre sacré appelé «le chêne de Thor» en présence de nombreux païens, dans l’actuelle région allemande de la Hesse. Ces derniers se seraient aussitôt convertis, constatant que le dieu au marteau n’avait pas immédiatement envoyé la foudre en réponse.

Depuis quand les chrétiens l’ont-ils reprise ?

On attribue une première réappropriation chrétienne de la tradition païenne à Saint Colomban, moine irlandais ayant beaucoup voyagé en Gaule. Un soir de Noël, il aurait emmené quelques religieux du monastère de Luxeuil, fondé par lui au pied des Vosges en 590, au sommet d’une montagne. Là se trouvait un très vieux sapin, objet d’un culte païen.

Chez les Celtes, l’épicéa était en effet considéré comme «l’arbre de l’enfantement». Colomban et ses compagnons auraient alors accroché leurs lanternes aux branches de l’arbre, de manière à dessiner une croix lumineuse. Mais cette histoire, dont n’atteste aucun document de l’époque, semble légendaire.

Plus vraisemblablement, on peut dater l’apparition de la tradition du sapin de Noël au XVe siècle, dans les pays germaniques. La toute première mention écrite de cette coutume remonte à 1521, dans un livre de comptes de la ville de Sélestat (Bas-Rhin), appartenant à l’époque au Saint-Empire romain germanique. Ce registre indique cette dépense : «Quatre schillings aux gardes forestiers pour surveiller les mais à partir de la Saint Thomas». On payait donc les garde forestiers pour empêcher l’abattage sauvage des «mais» (de l’alémanique mayen, «arbres festifs»). Quant à Saint Thomas, il se fêtait alors le 21 décembre. Pour la ville, l’interprétation ne fait aucun doute : «si la ville de Sélestat doit ainsi protéger sa forêt en prévoyant une telle dépense, il est à supposer que le fait de décorer un arbre à cette époque de l’année était relativement courant et faisait partie des coutumes», indique le site Internet de la municipalité.

L’origine de cette coutume vient elle-même de la pratique des «mystères» : dans l’Occident médiéval, il était fréquent de jouer sur le parvis des églises, de scènes de la Bible, dont le récit du jardin d’Éden, notamment à l’occasion des grandes fêtes liturgiques. «Devant la difficulté de trouver un pommier avec ses fruits en plein décembre, on choisit alors un sapin», écrit ainsi le père Émile Hennart, prêtre du diocèse d’Arras, dans un article sur les origines du sapin de Noël publié sur le site de l’Église de France. On décorait aussi ces arbres avec des «oublies», des pâtisseries rondes destinées à rappeler l’hostie.

La ville de Riga, capitale de la Lettonie, revendique elle aussi, très officiellement, la paternité du premier sapin de Noël. Il aurait été installé en 1510, par une guilde de marchands. D’abord destiné à être brûlé pour le solstice, il aurait finalement été préservé, décoré et érigé sur la place du marché de la ville pour célébrer Noël. Aujourd’hui encore, une dalle de pierre en signale l’emplacement.

D’où viennent les décorations ?

Le sapin de Noël tel que nous le connaissons aujourd’hui est probablement le fruit du mélange de l’héritage païen et des mystères chrétiens. «Au début du XVIIe siècle, ces deux traditions semblent s’être confondues, probablement pour des raisons pratiques», estime l’historien américain Greg Dues (1).

Mais ce n’est qu’au XIXe siècle que la tradition, dans sa forme actuelle, a réellement franchi les frontières du monde germanique et gagné l’ensemble de l’Europe, notamment par le biais de l’aristocratie.

En France, c’est la duchesse d’Orléans et belle-fille du roi Louis-Philippe, Hélène de Mecklembourg-Schwerin, d’origine allemande, qui aurait introduit le sapin de Noël à la cour de France en 1837. Mais ce sont les Alsaciens qui, en émigrant en France après la guerre de 1870, en ont véritablement répandu l’usage dans les foyers français.

En Angleterre, c’est le mari de la Reine Victoria le prince Albert de Saxe-Cobourg Gotha, lui aussi né en Allemagne, qui a importé cette tradition dans les années 1840. Des illustrations de journaux de l’époque représentent ainsi la famille royale devant un arbre de Noël richement décoré.

Arbre de noel de la Reine Victoria

On y aperçoit notamment de très nombreuses bougies. Héritières des lumières du solstice, elles ont aujourd’hui laissé la place à nos guirlandes lumineuses. Petits gâteaux et friandises ont pris la suite des «oublies» médiévales. Au sommet de l’arbre, on retrouve l’étoile de Bethléem dans les mystères, dès le XIVe siècle. Quant aux boules de Noël, elles furent d’abord rouges, rappelant les fruits défendus de l’arbre du jardin d’Éden.

Boules de noel rouges

Nous décorons l’arbre avec des boules rappelant les pommes et autres fruits d’un arbre. L’étoile de l’arbre représente l’étoile du berger. Les guirlandes ont pris une belle tournure : on parlait autrefois d’arbre à guirlandes. Au sens figuré, couronner une personne signifiait la couvrir de louanges. Ce terme a souffert de la mauvaise influence du verbe s’engueuler : aujourd’hui il n’est plus flatteur d’être couronné…

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Sources

1) Guides des traditions et coutumes catholiques, Bayard,

Émile LittréDictionnaire de la langue française (1873) :

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Written by Angénic

    2 commentaires

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