
Le 1er août 1920 naissait Henrietta Lacks, dont les cellules ont permis d’importantes avancées médicales.
Issue d’une famille pauvre, cette jeune femme afro-américaine travailla quelque temps dans des champs de coton puis mourut en 1951 à seulement 31 ans. Sa mort était due à une tumeur cancéreuse particulièrement rapide qui faisant se multiplier à l’infinie ses cellules.

Des échantillons de cette tumeur furent alors prélevés sans son autorisation lors d’un séjour à l’hôpital et les cellules ainsi prélevées (appelées HeLa) continuèrent de se multiplier, ce qui permit à de nombreux laboratoires dans le monde de pouvoir les étudier. Celles-ci servirent à améliorer nos connaissances dans de nombreux domaines comme par exemple : le médicament tamoxifène contre le cancer, la chimiothérapie, la cartographie génétique, la fécondation in vitro… Elles permirent également de mettre au point un vaccin contre la poliomyélite. On estime que 50 millions de tonnes de cellules d’Henrietta Lacks ont été produites, en faisant ainsi un des êtres vivants ayant eu le plus de cellules.
Si ces cellules se sont révélées très utiles, cette histoire soulève des questions éthiques car ni Henrietta Lacks ni sa famille n’avaient donné leurs autorisations à cette utilisation. De plus, elles n’avaient jamais rien reçu en compensation alors qu’elles vivaient dans la pauvreté et qu’elles avaient souvent des difficultés à pouvoir payer leurs frais de santé, ce qui est particulièrement choquant lorsqu’on sait que des entreprises pharmaceutiques s’enrichissent encore aujourd’hui grâce aux cellules d’Henrietta Lacks.

Sa famille ne découvrit finalement l’utilisation de ces cellules que dans les années 1970. Au fil des années, sa mémoire sortit peu à peu de l’ombre et en 2010, la journaliste et écrivaine américaine Rebecca Skloot publia The Immortal Life of Henrietta Lacks basé sur son histoire.
Ce livre eut rapidement un grand succès et resta pendant deux ans sur la liste des bestsellers avant d’être finalement adapté en téléfilm en 2017 sous le même titre. Skloot créa aussi la fondation Henrietta Lacks qui vise à aider financièrement ses descendants qui furent lésés et qui vivent encore pauvrement.

Dans le cas d’Henrietta Lacks, les chercheurs doivent faire davantage pour garantir que les cellules humaines ne puissent être prélevées sans consentement.
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