
Buna ziua
La Roumanie est un pays du sud-est de l’Europe connu pour la région forestière de Transylvanie, entourée par les Carpates. Ses villes médiévales préservées incluent Sighişoara, et il y a beaucoup d’églises et de châteaux fortifiés, notamment le château de Bran, situé au sommet de la falaise, longtemps associé à la légende de Dracula. Bucarest, la capitale du pays, est le site du gigantesque bâtiment gouvernemental Palatul Parlamentului.
Je vous invite à vous plonger dans la lecture de cette chronique, qui je l’espère vous fera voir le pays autrement et vous passionnera autant qu’il m’a passionné.
Namasté.
Angénic
La Roumanie:
Etymologie
Le pays s’appelait au départ la Dacie ou Gète. Mais c’était avant la conquête des terres par Trajan qui a donc changé le nom en România ce qui signifie relié à Rome. Trajan a réussi là même ou Alexandre le Grand avait échoué en 335 avant J.-C. en les attaquant sur le Danube inférieur.

Le roi Décébale (c. 87-106 de notre ère) fût le dernier roi de Dacie de l’époque et il reste célèbre car il mena deux guerres contre Rome sous Trajan (en 101-102 et 105-106 de notre ère) pour défendre son royaume. Son visage sculpté ( 40m de hauteur) à même la roche à la frontière roumano-serbe

Mais là ou ça se complique est qu’en réalité ce nom était appliqué à TOUTES les régions de l’est conquise par les Romains. Au moyen-âge, les Grecs (terme latin donné par les Romains, car les vrais Grecs sont en réalité des Hellènes: ceux de la Grèce antique et d’avant la conquête) se définissaient comme des Ρωμαίοι (Romées) ou Ρωμιοί (Romioi). En fait tous les habitants de l’Empire romain d’orient se définissaient comme Ρωμαίοι (Romées), qu’ils fussent Arméniens, Aroumains, Grecs ou Roumains. C’est après la disparition de l’État byzantin au XVe siècle que les Grecs, toujours qualifiés de « Roumis » par les Ottomans, vont se désigner comme Έλληνες (Hellènes), tandis que Roumains et Aroumains seront désignés comme «Valaques ».
Le nom Român par lequel s’identifiaient les Roumains, ne désignait pas au Moyen Âge une nationalité, mais simplement une origine commune. Les roumanophones s’identifiaient par leur origine géographique : moldovean (Moldave), ardelean (Transylvain), muntean (de Valachie centrale), oltean (d’Olténie), maramuresean (du Maramures), banatean (du Banat) ou dobrogean (de Dobrogée).
Nous devons aux Français
- Émile Ollivier, ancien premier ministre
- Elisée Reclus géographe
- et Edgar Quinet, homme politique l’exigence de désigner un peuple par le nom qu’il se donne lui-même.
Leur vaste campagne de communication a imposé le terme de « Roumains » à la place de « Valaques », « Moldo-valaques », « Moldaviens », « Vlachs », « Volokhs », « Wallachiens » et autres « Romounes » devenus d’ailleurs flous et parfois péjoratifs . Péjoratifs car le diminutif de Roumain employé en Europe occidentale » Rom » les fait confondre avec les peuples Roms, Romanichels, Gitans, Tsiganes, Manouches qui sont des peuples nomades originaires d’Inde ayant émigré à travers l’Europe. Ce qui est drôle est que les Roumains se surnomment eux-mêmes Roumi et non Rom.
Le pays
Son histoire moderne en tant qu’Etat est très récente et remonte à 1859. Mais on peut distinguer 4 grandes périodes.
- L’Antiquité : avec la présence des tribus de Dacie puis la domination Latine et Grecque
- L’Age pastoral qui dure du 3ème au 13ème siècle et marque le début de la christianisation du pays, de l’arrivée des peuples Slaves, des Magyars . C’est à ce moment là que les Roumanophes sont appelés valaques.
- L’ère des Voïvodes de 3 régions les plus importantes du pays: La Transylvanie, la Moldavie, la Valachie. Cette époque dure du 14ème au 19ème siècle pour ensuite laisser place à l’ère moderne.
- L’ère moderne qui voit l’unité du pays, l’avènement de la monarchie avant de subir le régime communiste puis la dictature de Ceaucescu.
La langue roumaine
Une des choses le plus connues concernant le Roumain est son appartenance au groupe des langues latines européennes mais côté oriental comme le Moldave. Contrairement au Français, l’Espagnol et le Portugais, qui elles sont des langues romanes occidentales. Cette langue romane est dérivé du latin parlé dit latin vulgaire : langue parlée sous l’empire romain. On peut la rapprocher de l’Italien, du Corse et du dalmate.
Si au second siècle l’Empereur Trajan a entrepris des guerres afin d’agrandir les frontières de l’Empire menant les peuples conquis à abandonner leurs langues d’origine au profit du latin, tout ce bel ensemble s’effrite lors de la fin de Rome en proie aux invasions germaniques. Comme toutes les langues romanes, la chute de l’Empire roman, l’arrivée des Huns au 4ème siècle puis des Slaves au 7ème signe la fin de la belle unité linguistique, politique et administrative. A partir de ce moment, les langues vont évoluer et se détacher de leur langue source: le latin parlé.
La langue est restée principalement orale et ce jusqu’au 16ème siècle. Cela s’explique par le fait que les élites s’exprimaient en Grec, Allemand ou même en Hongrois. L’alphabet est alors cyrillico-grec. L’alphabet cyrillique roumain apparait au 19ème siècle seulement il comprend 44 caractères. Les groupes de linguistes militent pour la réintroduction de l’alphabet latin, ce qui se produira en 1860. Rajoutez l’influence des langues romanes occidentales comme le Français ( pas mal parlé dans la population à ma grande surprise).
Cette langue malléable assimile toutes les influences, beaucoup d’emprunts aux langues Grecque, Turque, Hongroise et Albanaise, sans toutefois perdre ses racines latines. Elle en conserve certaines règles de base comme la forme neutre ou encore la déclinaison des substantifs. C’est pourquoi la langue roumaine est souvent considérée comme la plus latine des langues romanes.

Le drapeau roumain
Les 3 couleurs du drapeau sont apparues en 1848 , elle étaient alors disposées en bandes horizontales et non verticales comme aujourd’hui. Elles symbolisaient l’alliance des peuples de Moldavie et de Valachie qui combattirent ensemble l’oppression ottomane. En 1859 , l’alliance des deux pays est scellée et sera rejointe par la suite par la Transylvanie. Il faudra attendre 1867 pour voir les bandes à la verticale. Le bleu symbolise la liberté, le jaune : la prospérité, et le rouge: la fraternité. 1948 le drapeau évolue sous l’influence du régime communiste qui plaça sur la bande jaune l’emblème de la République socialiste de Roumanie et le drapeau restera tel quel jusqu’à la chute de la dictature des époux Ceaucescu en 1989 pour retrouver le drapeau choisi depuis 1867.

La Transylvanie
La Transylvanie est un pôle de voyage tendance connu pour ses collines, ses forêts et son expérience médiévale unique. Les amoureux de la vie sauvage et de la nature ne seront pas en reste puisque vous pouvez y trouver des loups, des ours, des chevaux sauvages et une faune magnifique comme la cloche des Carpates par exemple.



A FAIRE :
- Visiter le château de Bran (également connu sous le nom de château de Dracula)
- Visiter le lac rouge. Les environs du lac bénéficient d’un microclimat agréable, particulièrement bénéfique pour le traitement de l’épuisement physique et mental, de l’insomnie, de la neurasthénie.
- Visiter les églises fortifiées de Roumanie
- Faire une excursion en train sur le chemin de fer vapeur de la vallée de Vaser
- Visiter les mines de sel de Turda pour vivre une expérience culturelle unique et refaire le plein d’énergie !
- Le lac Saint Anne, le seul lac dans un cratère.




Coup de coeur, coup de gueule
La Roumanie abrite l’une des plus grandes et des plus importantes forêts anciennes du monde. Sa chaîne de montagnes des Carpates, qui s’enroule comme une ceinture de sécurité sur les épaules moyennes et supérieures du pays, abrite au moins la moitié des forêts anciennes d’Europe en dehors de la Scandinavie et environ 70 % de la forêt vierge du continent. On l’a surnommée l’Amazonie de l’Europe, une comparaison à la fois pertinente et inquiétante, en raison de la vitesse à laquelle elle disparaît, comme l’Amazonie elle-même.
Les montagnes des Carpates ont toujours représenté un refuge, une forteresse pour le peuple roumain. Lorsque les empires qui entourent le pays ont attaqué, ils n’ont jamais dépassé les montagnes. La Roumanie a réussi à conserver son identité de pays latin et romain, entouré de cultures slaves.
Malheureusement, l’ère moderne est à la surconsommation pour satisfaire des désirs futiles et des besoins mercantiles au détriment de la planète et de ses ressources naturelles. Cela m’a brisé le cœur d’apprendre que la Roumanie, le poumon de l’Europe est sujette à ce même fléau. Une grande partie des forêts originelles des Carpates a été abattue et remplacée par une monoculture d’épicéas norvégiens. Les prairies et les vallées étaient parsemées de caches de chasse et de postes d’alimentation pour garder le gibier en bonne santé et en vie pendant l’hiver. Ces forêts avaient été apprivoisées depuis longtemps. Ici, en Roumanie, où les Carpates forment une frontière naturelle entre les régions historiques de la Transylvanie et de la Valachie, j’espère retrouver certaines de ces forêts vierges dont je rêve, où, la nuit, le hurlement des loups résonne depuis les sommets enneigés jusqu’aux vallées parsemées de villages.

La majeure partie de l’Europe a été rapidement déboisée pendant l’ère industrielle ; moins de 4 % des forêts de l’UE sont encore intactes. La Roumanie, assez éloignée des centres industriels du continent et longtemps membre fermé du bloc soviétique, est restée une brillante exception. Pendant la période communiste du pays, le gouvernement a converti les forêts en propriété publique et les a tenues à l’écart des marchés d’exportation mondiaux, consacrant ainsi les tendances de gestion forestière d’un ancien régime. Le résultat est que la Roumanie conserve certaines des rares forêts d’épicéas, de hêtres et de chênes qui peuvent être qualifiées d’anciennes ou de primaires, n’ayant jamais été excessivement exploitées, altérées par l’activité humaine ou replantées artificiellement.
Mais la chute du communisme en 1989 a fait disparaître une couche de protection de ces forêts, et la vague de privatisation qui a suivi a inauguré une corruption généralisée. En 2007, l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne a créé un marché massif et libéré pour le bois abondant et bon marché du pays, ainsi que pour la main-d’œuvre bon marché nécessaire à son extraction, des conditions qui ont encouragé les entreprises de bois autrichiennes et les entreprises de meubles suédoises à s’installer. Les régimes successifs, fragmentés et inefficaces, ont adopté d’autres réformes en faveur du marché et n’ont pas fait grand-chose pour enrayer la corruption ; dans les derniers mois de 2021, le premier ministre désigné du pays s’est trouvé dans l’incapacité de former un gouvernement. Si l’on ajoute à cela la croissance astronomique de l’industrie du meuble rapide, qui dépend particulièrement de l’épicéa et du hêtre qui peuplent ces forêts, le résultat est un délire de déforestation.
Il y a un bénéficiaire évident et notable de cette situation : Ikea. L’entreprise est aujourd’hui le plus grand consommateur individuel de bois au monde, son appétit augmentant de deux millions d’arbres par an. Selon certaines estimations, elle s’approvisionne jusqu’à 10 % de son bois dans le pays relativement petit qu’est la Roumanie, et entretient depuis longtemps des relations avec les usines et les fabricants de la région. En 2015, elle a commencé à acheter des terres forestières en gros ; en quelques mois, elle est devenue, et reste, le plus grand propriétaire foncier privé de Roumanie.

- Les contrats stipulent généralement qu’une certaine quantité de bois doit être fournie – les entrepreneurs la fournissent donc quel que soit le coût environnemental.
- De plus, de nombreuses entreprises contractantes (qui ont des pratiques illégales) fournissent du bois presque exclusivement à Ikea (>90%).
- Ikea s’appuie sur la certification FSC pour promouvoir ses pratiques durables. Mais le FSC s’appuie sur des auditeurs indépendants pour donner son label de qualité – et tout ce que les exploitations forestières ont à faire, c’est de chercher un auditeur qui accepte de leur donner le label.
- Ikea est également l’un des fondateurs du conseil FSC.
- Ikea affirme qu’il ne tolère pas les pratiques d’exploitation forestière non durables, mais il s’approvisionne massivement dans des régions d’Europe où les scandales et la corruption sont monnaie courante.
- De nombreux militants, journalistes, etc., qui tentent de couvrir ce problème sont attaqués, agressés ou assassinés par des exploitants et des sociétés d’exploitation forestière.


N’oubliez pas que lorsque vous allez chez Ikea et que vous achetez une table basse, vous achetez un objet fabriqué à partir d’arbres coupés illégalement, ce qui a entraîné une déforestation massive en Roumanie.

Brasov
Brasov est une ville de la région de Transylvanie en Roumanie, entourée par les Carpates. Avec une population de plus de 300 000 habitants, elle est considérée comme la 7e plus grande ville du pays. Elle est située à environ 176 kilomètres de la capitale, Bucarest. La ville est remarquable pour avoir été la capitale régionale des Saxons de Transylvanie de la région administrative du Burzenland dans le passé, et un grand centre commercial sur les routes commerciales entre l’est et l’ouest, ainsi que le lieu de naissance de l’hymne national de la Roumanie

Le nom de la ville signifie en fait ville de la couronne, il provient des armoiries des temps anciens.
La ville a une atmosphère médiévale pittoresque. Vous pourrez voir plusieurs structures médiévales dans la ville et aux alentours, notamment des forts, des bastions, des tours, des églises, des maisons, etc. Même si vous n’avez rien de particulier à voir, vous pouvez vous promener dans les rues ou sur les places de la ville et explorer sa magnifique architecture.
Grâce à de longues randonnées, J’ai réussi à maintenir mon poids même si j’ai mangé de grandes quantités de pâtisseries. La nourriture est délicieuse et pas chère du tout. Un repas à Brasov, et je veux dire un repas complet pour 2 personnes, avec des boissons, peut coûter entre 35 et 150 LEI c’est à dire 12€ ( entrée, plat, dessert) au minimum à 20€ au maximum. Ils font une pâtisserie au fromage avec du fromage doux qui est si délicieux. Nous avons également mangé des éclairs à tomber par terre et des pâtisseries au fromage qui sont frites puis recouvertes de myrtilles et de crème fouettée sucrée. Leur crème fouettée n’est pas trop sucrée. Juste ce qu’il faut. Des strudels aux pommes partout. Pas de photos, désolée, rien n’est restée intact suffisamment longtemps pour en faire des photos
Les lieux à découvrir qui devraient vous plaire à Brasov
Place de l’Hôtel de Ville (Piata Sfatului)
La place de l’hôtel de ville, que les habitants appellent aussi Markplatz, est aujourd’hui le cœur de Brasov. La place est entourée de jolies maisons de marchands aux toits rouges et d’intéressantes structures baroques qui sont un témoignage de l’histoire de Brasov. Le pilier de l’infamie (Stalpul Infamiei) se trouvait autrefois sur cette place ; c’était un lieu où les sorcières ou les personnes reconnues coupables de divers délits étaient punies publiquement par une violence extrême et condamnées à mort.
L’église noire (Biserica Neagra)
L’église noire est l’un des symboles les plus marquants de la ville de Brasov.
Elle a reçu son nom après le grand incendie de 1689, qui a balayé la ville et noirci les murs de l’église.
Après la restauration (qui a duré près de 100 ans), elle était connue sous le nom de « Grande église », bien que le nom populaire après l’incendie ait fait connaître l’église sous le nom de « L’église noire », qui a été officiellement accepté au XIXe siècle. L’église a été construite entre 1385 et 1477 et constitue l’une des plus belles illustrations de l’architecture gothique en Roumanie. Il s’agit de la plus grande église gothique entre Vienne et Istanbul.
L’intérieur de l’église est exquis, avec de beaux balcons, des colonnes de pierre et est décoré de magnifiques tapis turcs (après la Turquie, cette église possède la plus grande collection de tapis orientaux d’Europe, datant des XVIIe et XVIIIe siècles). Ces tapis ont été reçus en cadeau par les marchands locaux qui étaient reconnaissants d’avoir survécu à leurs voyages dans les territoires dangereux à travers les Carpates. Il y a également un énorme orgue de 4000 tuyaux, construit au début de la période romantique, par Buchholz de Berlin en 1839 et qui est le plus grand orgue mécanique de Roumanie. Les gens ont la chance d’écouter le son impressionnant de l’orgue Buchholz lors des récitals d’orgue qui ont lieu ici chaque été, trois fois par semaine.

L’ancien hôtel de ville (Casa Sfatului)
Au centre de la place se trouve l’ancien hôtel de ville (construit au 13e siècle en 1420) qui abrite aujourd’hui le musée d’histoire de Brasov. Cet endroit était également le lieu de réunion des conseillers de la ville, qui étaient à l’époque connus sous le nom de centurions. L’ancien hôtel de ville est surmonté d’une tour de trompette. Autrefois, les gardes surveillaient la ville jour et nuit, annonçant par des sons de trompette le passage du temps ou le déclenchement d’un incendie ou l’arrivée d’ennemis.
Certains habitants disent que ce lieu est hanté et qu’un ouvrier a démissionné après avoir entendu des bruits. Les nombreuses tortures qui ont eu lieu dans le quartier de la place de l’hôtel de ville seraient aujourd’hui responsables de ces expériences hors du commun.
Une autre façon d’apprécier les curiosités de Brasov est de prendre le téléphérique de Tampa (situé au pied de la montagne près du restaurant « Casa Padurarului » jusqu’au sommet de la montagne Tampa (une distance de 3000 pieds couverte en moins de trois minutes).

Vous pouvez trouver très près de Brasov trois stations importantes (Poiana Brasov, Predeal, Sinaia) qui offrent aux touristes une large gamme de sports d’hiver et d’été comme le ski, le snowboard, la conduite de motoneiges, la natation, l’escalade, le tennis et le roller.
La vallée de Prahova dans le massif du Bucegi (l’Omu, le plus haut sommet à 2507 m d’altitude) est un spectacle naturel inoubliable qui mérite d’être vu. En particulier la Croix des Héros et le Sphinx de Roumanie. Le paysage passe du vert de la riche flore de la plaine au gris des rochers puis à nouveau à la couleur de la montagne. Les montagnes sont couvertes de chênes, de hêtres, de sapins et de pins. Le comté de Brasov abrite loups, ours bruns, renards, lynx, chevreuils, cerfs, sangliers et lièvres.
La citadelle de Rasnov

Forteresse de Râșnov (Cetatea Râșnov)
Il s’agit d’une autre forteresse historique parmi les attractions de Brașov.



Elle a été construite comme système de défense pour un groupe de villages de Transylvanie. C’est aussi un assez beau spectacle car il se trouve au sommet de la colline et vous avez une vue magnifique sur la vallée en dessous. Vous auriez besoin de 2 à 3 heures pour la forteresse Cetatea Rasnov. Vous pouvez monter au château à pied, ou en utilisant les petits trains qui transportent les touristes en haut de la colline vers la forteresse en passant par le » jurassique park « roumain.




Le chateau de Peles
Quel magnifique château! Situé dans les Carpates, le château est une merveille de travail du bois. Construit entre 1873 et 1914 pour le roi Carol Ier, le grand château alpin émerveille tous ceux qui le visitent. Il rivalise avec Versailles. Pas par la taille, mais par le travail de détail.

La reine Elizabeth de Roumanie a écrit : « Les Italiens étaient maçons, les Roumains construisaient des terrasses, les Tsiganes étaient coolies. Les Albanais et les Grecs travaillaient la pierre, les Allemands et les Hongrois étaient charpentiers. Les Turcs brûlaient des briques. Les ingénieurs étaient polonais et les tailleurs de pierre étaient tchèques. Les Français dessinaient, les Anglais mesuraient, et c’est ainsi que l’on pouvait voir des centaines de costumes nationaux et quatorze langues dans lesquelles ils parlaient, chantaient, juraient et se querellaient dans tous les dialectes et sur tous les tons, un joyeux mélange d’hommes, de chevaux, de bœufs de charrette et de buffles domestiques.




Vladislav Draculea Basarab dit Vlad l’Empaleur
Impossible de parler de la Transylvanie et de la Valachie , sans parler de son dirigeant le plus célèbre. Né dans une époque trouble dans une Transylvanie prise en étau entre une Hongrie catholique en conflit permanent contre les constantes invasions ottomanes dans le but de soumettre le pays aux préceptes de l’islam et de profiter des ressources. Auquel il faut rajouter à cela une instabilité dynastique. En effet, enfants légitimes et illégitimes avaient les mêmes droits au pouvoir, résultat: les alliances s’achètent, se font et se défont au gré des ambitions et vous vous retrouvez sur une poudrière.
Vlad III Draculea (1428/1431-1476/1477) alias Vlad l’Empaleur. Voïvode de Valachie et source d’inspiration réelle pour la conception populaire moderne du vampire. Certains personnages historiques sont imprégnés de mythologie et il peut être difficile de séparer la réalité de la fiction. Cela a souvent était le cas lorsqu’il s’agit d’un personnage particulièrement considéré comme l’inspiration de l’une des figures monstrueuses les plus populaires de la culture contemporaine.
Voyons plus en détail ce que nous savons de la vraie vie de Draculea alias Vlad III, Voïvode de Valachie
-Vladislav est né entre les années 1428 et 1431 dans ce qui est la nation moderne de la Roumanie. À l’époque, la Roumanie était divisée en différentes provinces, la Transylvanie au nord, qui faisait alors partie du royaume de Hongrie. La Moldavie à l’est, une partie de la Roumanie moderne, et la Valachie au sud, juste au nord de la frontière du Danube avec la Bulgarie.
-Il est né dans la ville de Sighisoara, en Transylvanie, – bien que certaines sources modernes disent qu’il serait plus vraisemblablement né à Targoviste fief de sa famille- qui était en grande partie une ville marchande contrôlée par des bourgeois saxons (Allemands) de Transylvanie et située dans le Royaume de Hongrie. La Transylvanie était peuplée de Hongrois, de Saxons allemands et de Roumains (Valaques/Wallachians).
-Vlad était Roumain avec des racines dans la noblesse de Valachie et de Moldavie. Son père était originaire de la Maison de Basarab, plus tard leur branche fut connue sous le nom de Draculesti. Alors que celle du frère de son grand-père : Dan sera connue sous le nom de Danesti. Le père de Vlad était Vlad II de Valachie, également connu sous le nom de Vlad Dracul, en raison de son appartenance à un ordre militaire chrétien reconnue par l’Église catholique, l’Ordre du Dragon. Leur mission était d’empêcher la propagation de l’islam en Europe, notamment sous la menace de l’Empire turc ottoman qui avait alors conquis une grande partie des Balkans dans le sud-est de l’Europe.

-Le sobriquet Dracul signifie « dragon » en roumain médiéval et Dracula nom avec lequel Vlad III signait tous ses documents officiels signifie « fils du dragon » en référence à son père. En roumain moderne, certains disent que Dracul signifierait le « diable ».
-La mère de Vlad est inconnue, mais certains historiens pensent maintenant que sa mère était Eupraxia de Moldavie, une parente d’Alexandre Ier de Moldavie.
-Vlad II Dracul servira plus d’une fois comme voïvode de Valachie, en raison du statut noble de sa famille. Le terme voïvode était surtout utilisé dans le sud-est de l’Europe, emprunté aux langues slaves pour désigner grossièrement un chef de guerre, ou plus tard un prince. Il était surtout utilisé en Bulgarie, Serbie, Bosnie et Croatie, Pologne, Ukraine et Russie ainsi qu’en Roumanie et Hongrie.
-En 1436, son père est arrivé au pouvoir en tant que voïvode de Valachie, dans le sud de la Roumanie, à la suite de la mort de son demi-frère Alexandre Ier Aldea. À l’époque, la Valachie se trouvait prise dans une lutte de pouvoir entre des factions et des intérêts rivaux, tant au niveau interne que dans le contexte plus large des ambitions rivales de la Moldavie, de la Hongrie et des Ottomans. Nominalement, le voïvode de Valachie avait besoin de la bénédiction du roi de Hongrie: Sigismond de Luxembourg, plus tard empereur romain germanique, ou du sultan ottoman.
Vlad II a été fait membre de l’Ordre du Dragon par Sigismond et a reçu sa bénédiction au motif qu’il protégeait le catholicisme romain, ( cet aspect est important car il sera la ligne de conduite de son fils) bien que lui-même soit membre de l’Église orthodoxe orientale. Vlad « Dracul » a régné entre 1436 et 1446 après J.-C., alors que la guerre était presque continue en Valachie et dans les régions environnantes et que les nobles locaux (boyards) se battaient pour le pouvoir. Il portait le médaillon du dragon, représentant un dragon avalant sa propre queue, crucifié sur une double croix: la croix slave. Vlad a reçu les trois manteaux de l’ordre : vert pour les écailles du dragon, rouge pour le sang des martyrs et noir pour le mystère de la passion du Christ, qu’il portait fièrement.
-Vlad était soutenu par les Hongrois alors que son frère avait rendu hommage au sultan ottoman. Cependant, en 1437, la mort de Sigismond, suivie d’une rébellion en Transylvanie, affaiblit la position hongroise. Afin de protéger sa propre position précaire sur le trône, il choisit alors de traiter avec les Ottomans et se rend dans la capitale ottomane de l’époque, Adrianople, l’actuelle Edirne, en Turquie. En échange de la protection des Ottomans, il accepte un tribut monétaire annuel et humain ( 300 jeunes garçons valaques) et doit participer à des campagnes militaires pour soutenir les Turcs. Il devenait ainsi leur vassal. Le sultan de l’époque était Mourad II.
-Vlad II a soutenu l’invasion de la Transylvanie hongroise en servant de guide à Murad II et a aidé les Turcs à capturer 30 000 esclaves pour eux. Cependant, il cherche également à apaiser le nouveau roi hongrois, Albert de la Maison de Habsbourg, en libérant certains prisonniers. Il espère maintenir un équilibre entre les mécènes, laissant le roi et le sultan se méfier de ses intentions.
-Albert meurt en 1439 et est remplacé par le jeune roi de Pologne Wladyslaw III, désormais également roi de Hongrie. Il nomme John Hunyadi, un Hongrois, comme voïvode de Transylvanie en 1441. Hunyadi demande à Vlad de le rejoindre pour une nouvelle croisade contre les Turcs. Il rencontrera Vlad dans la capitale de la Valachie, Targoviste.
-Vlad II est accusé de trahir les Turcs par leur gouverneur de Bulgarie après une victoire hongroise en 1442. Murad ordonne à Vlad de se rendre à Adrianople pour prouver sa loyauté. Il nomme son fils aîné, Mircea, pour servir à sa place, soupçonnant peut-être un danger. Il est en effet arrêté par les Ottomans et retenu prisonnier pendant un certain temps.
-Les Turcs tentent d’envahir et d’annexer la Valachie proprement dite en 1442, mais sont à nouveau vaincus par les Hongrois de Hunyadi, qui placent Basarab, le cousin de Vlad, comme nouveau voïvode.

-Les Turcs réalisent que travailler avec Vlad, une fois de plus, peut être dans leur intérêt. Afin d’assurer son trône une fois de plus, il fait un nouvel engagement envers les Ottomans, celui de fournir un tribut annuel de 500 garçons valaques pour servir comme janissaires dans l’armée ottomane (des garçons chrétiens convertis de force à l’Islam et formés pour être la garde personnelle du sultan). Il a également dû laisser deux de ses propres fils comme otages à Adrianople pour qu’ils soient formés à la culture turque et aux règles de l’islam. Ces deux fils étaient Vlad (Draculea) et Radu.
-Vlad II est revenu au pouvoir en Valachie à l’été 1443 dans des circonstances inconnues. Pendant la guerre qui s’ensuit entre la Hongrie et les Ottomans, il doit rester neutre. Ses fils devaient être libérés si un accord de paix avec la Hongrie était signé. Cependant, le légat du pape en Hongrie a empêché la signature de cet accord et a encouragé la poursuite de la guerre avec la désastreuse bataille de Varna (1444) en Bulgarie, qui a vu les Turcs vaincre une coalition chrétienne de plusieurs nations. Wladyslaw III a lui-même été tué alors qu’il chargeait la position du sultan ottoman, et a failli y parvenir avant d’être arrêté et sauvé par ses gardes du corps.
La guerre entre les croisés et les Turcs a fait rage pendant les deux années suivantes et Vlad est progressivement sorti de sa neutralité pour combattre les Turcs, alors qu’il croyait peut-être que ses fils avaient été assassinés pendant leur séjour en Turquie.
En fait, Murad n’a pas tué les fils de Vlad, mais leur a donné une éducation dans tous les domaines, y compris la guerre turque, la structure militaire, la gouvernance, la langue, l’histoire et la culture turque et islamique. Vlad Dracula aurait été beaucoup plus résistant aux tentatives des Turcs de gagner ses faveurs que son frère Radu, qui serait devenu un amant potentiel du fils de Murad II, le futur sultan Mehmed II.
-En 1446, il fait à nouveau la paix avec les Turcs de son propre chef, mais ses relations avec la Hongrie et Hunyadi en particulier se détériorent, car il croit toujours que ses fils ont été assassinés, n’ayant aucune nouvelle de leur état. Pendant ce temps, Hunyadi, voulant s’assurer que la Valachie reste un vassal hongrois et non turc, était prêt à remplacer Vlad II une fois de plus, il avait donné refuge à un autre cousin de Vlad et prétendant au trône de Valachie, nommé Vladislav ou Dan. Il envahit la Valachie à la fin du mois de novembre 1447. Au cours de cette invasion, Vlad II s’enfuit, mais il est rattrapé et tué avec son fils aîné Mircea, trahi par les boyards (aristocratie roumaine), probablement payés par Hunyadi, et par les bourgeois saxons qui considéraient Vlad et ses allers-retours avec les Turcs comme nuisibles à leur influence politique et économique dans la région.

-Vlad Draculea, fils aîné survivant de Vlad II, prétendant au trône de Valachie et les Turcs voulaient une marionnette pour maintenir leur influence. Profitant de l’absence de son cousin Vladislav II de Valachie pour soutenir Hunyadi dans la bataille du Kosovo en 1448, avec le soutien des Ottomans, il se faufile à nouveau en Valachie et est proclamé voïvode, devenant Vlad III, mais son règne ne dure qu’un mois car son cousin revient avec une armée avec laquelle il ne peut rivaliser. Dracula s’enfuit en Turquie.
Son exil en Turquie se transfère bientôt en Moldavie où il est accueilli comme hôte par son possible oncle maternel et beau-frère de son père. Pendant cette période, il voyage entre la Moldavie, la Transylvanie et la Hongrie, conversant parfois avec Hunyadi dans l’espoir de se rétablir sur le trône. Cependant, Hunyadi le considère comme moins utile, ayant conclu la paix avec les Turcs en 1451, et lui refuse le droit de s’installer à Brasov, un centre majeur du pouvoir mercantile des Saxons de Transylvanie, crucial pour la base du pouvoir de Hunyadi.
-Néanmoins, Vlad obtient un certain soutien de la Hongrie et, à la fin de l’été 1456, envahit la Valachie pour renverser son cousin Vladislav II, qui meurt effectivement lors de l’invasion, selon certaines sources, de la main de Dracula lors d’un combat singulier.
-Ce qui suivit fut la consolidation de son second règne en tant que voïvode, et finalement le plus long et le plus remarquable. Vlad III entreprend de régler de vieux comptes politiques et de mettre en œuvre des réformes sur ses terres.

-Draculea adopte également de nouvelles lois qui punissent les crimes commis par les nobles et les roturiers. Les criminels, les mendiants, les gens de passage et les auteurs d’adultère parmi son propre peuple étaient punis, parfois de mort. La forme de peine capitale qu’il préférait était celle qui lui était le plus associée, l’empalement. À l’aide de pieux en bois enfoncés dans le sol, les victimes étaient placées sur le pieu qui leur transperçait le corps et les laissait dans une souffrance atroce, avant de les exposer en public pour dissuader les autres. L’empalement était souvent une forme lente d’exécution et on pensait qu’il fallait des heures ou des jours pour que la mort soit complète. La perte de sang et les lésions des organes vitaux étaient la cause ultime de la mort. Les empalements décrits à cette époque pouvaient être effectués de face ou de dos, certains pouvaient également être verticaux pour la victime, mais les œuvres d’art contemporaines de l’époque ne représentent que les aspects frontaux ou dorsaux. L’utilisation fréquente de l’empalement, technique pourtant utilisée depuis longtemps par les Ottomans, lui a valu le surnom de Vlad Tepes ou Vlad l’Empaleur.
-Pendant ce temps, Draculea continue de rendre hommage aux Turcs, dont le sultan en 1451 est Mehmed II, le Conquérant. Ainsi nommé parce qu’il a enfin atteint le but de ses ancêtres, la conquête complète de Constantinople, la capitale de l’Empire romain d’Orient (Empire byzantin) en 1453. Ce siège réussi a balayé les derniers vestiges de la Rome antique et a consolidé les liens entre l’Asie mineure contrôlée par les Ottomans et l’Europe du Sud-Est. Mehmed avait connu Vlad pendant son enfance en prison et était avec grande probabilité devenu l’amant de son frère Radu, connu sous le nom de Radu le Beau. Radu se serait officieusement converti à l’Islam mais il était plus réceptif à l’éducation turque et aux tentatives de contrôle que son frère aîné Vlad.
-Vlad Draculea profite de cette période non seulement pour réformer son propre pays, mais aussi pour prendre part à une guerre civile hongroise en Transylvanie. Il envahit et saccage les villages autour de Brasov, tuant les familles saxonnes, y compris les femmes et les enfants, par empalement. Son attaque n’était pas tant motivée par une cruauté gratuite que par le désir d’assurer sa position, car les Saxons abritaient un autre prétendant valaque susceptible d’usurper son trône. Ils ont convenu de faire la paix, de livrer le prétendant et de permettre aux marchands saxons et valaques de commercer ensemble en Transylvanie et en Valachie. Les accords de Vlad avec les Saxons ont été intermittents au cours des années, alternant entre la paix et de brèves périodes de guerre, consistant généralement en des raids. Vlad revendique également des parties de la Transylvanie à cette époque.

-Hunyadi est mort en 1456 et son fils Matthias Corvinus, en partie aidé par les raids de Dracula contre les Saxons, a été élu roi de Hongrie en 1458. Convinus, comme son père et le père de Draculea avant lui, fait de la politique en prenant parti pour ou contre l’autre. Initialement, il était en paix avec Dracula, mais il a ensuite soutenu un prétendant, Dan III, contre lui. Vlad a vaincu l’armée ad hoc de Dan au cours d’une bataille, tué Dan, puis a mené de nouveaux raids dans le sud de la Transylvanie, tuant les paysans des environs, allemands et roumains, qui avaient soutenu son éviction. Cependant, la paix a été conclue en 1460 avec Corvinus et les Saxons.
-Les sources varient et ne sont pas concluantes, mais elles suggèrent que le problème de Draculea avec les Turcs s’est renouvelé en 1461, en raison de l’absence de paiement du tribut ( les 300 jeunes garçons roumains ainsi qu’une somme d’argent substantielle) , certains disant qu’il a cessé de payer le tribut en 1459, d’autres seulement en 1461. Cela l’a mis en conflit avec Mehmed II.
-Découvrant par des espions que Draculea négociait avec Corvinus, Mehmed II envoya des émissaires pour exiger la présence personnelle de Draculea en audience avec le sultan. L’histoire raconte que Vlad a appris qu’il allait être arrêté à la frontière sur le Danube, comme son père des décennies auparavant. Lors de sa rencontre avec les émissaires, il les a fait exécuter. Au cours d’une audience, Dracula leur aurait demandé d’ôter leurs turbans en signe de respect. Ils auraient refusé pour des raisons religieuses et politiques, mais Dracula les aurait obligés en enfonçant des clous dans leurs crânes pour que leurs turbans ne quittent plus jamais leurs têtes. Il a retourné les émissaires exécutés au sultan, ce qui constitue évidemment un acte de guerre.
-Draculea, sachant que Mehmed trouverait maintenant une raison d’envahir la Valachie, décide de le devancer et d’entrer en guerre. Espérant qu’une nouvelle croisade se matérialiserait avec le soutien des Hongrois. Il mène d’abord ses troupes à la forteresse de Giurgiu, le long du Danube. Là, déguisé en fonctionnaire turc et parlant couramment le turc, il trompe le commandant de la garnison pour qu’il ouvre les portes et le laisse entrer. Lui et ses gardes écrasèrent une partie de la garnison et laissèrent entrer les autres troupes qui attendaient pour mettre la ville à sac et tuer les Turcs
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A partir du sac de Girugiu, l’armée de Dracula a sillonné la Bulgarie ottomane, le long du Danube, tuant principalement des soldats et des colons turcs mais aussi quelques Bulgares qui bien que chrétiens, avaient prêté allégeance à leurs suzerains turcs. Selon ses propres dires, en février 1462, plus de 23 000 personnes ont été tuées par ses troupes. Les colons valaques de Bulgarie se joignent également à sa cause et se déclarent libérés. Si on le surnomma Vlad « l’Empaleur » lui signait toujours les documents officiels ainsi « Wladislaus Dragwlya Vlad Fils du Dragon»

-Dracula a écrit à Corvinus pour lui faire part de ses actions dans l’espoir d’écarter une alliance avec la Hongrie. Il écrit qu’il est nécessaire de défendre la chrétienté et de protéger les catholiques, car bien qu’il ait été élevé dans l’orthodoxie orientale, il est devenu catholique.
-Mehmed réagit en levant une armée, dont la taille varie selon les sources, certaines suggérant jusqu’à 150 000 hommes et d’autres 25 000 à 60 000. Mehmed dirigeait personnellement cette armée et était accompagné de Radu, le jeune frère de Dracula, qui était devenu depuis longtemps un loyaliste ottoman. Mehmed cherche à remplacer Vlad par Radu son frère devenu son amant. A noter Radu était certes de belle apparence, mais son surnom » le beau » lui a aussi été attribué comme une moquerie par rapport à sa sexualité. Et sa trahison pour certains, d’aller prendre pour amant un ottoman, responsable de la dévastation des terres et de milliers de morts!

-Le sultan et son armée traversent le Danube durant l’été 1462. Se rendant compte qu’il est en infériorité numérique, Dracula entame une politique de terre brûlée, brûlant les cultures pour que les Turcs ne puissent pas vivre de la terre. Pendant ce temps, Vlad se réfugie à Targoviste.
-Instruit de la guerre turque, il connaît leurs méthodes, leur stratégie et leur structure et espère ainsi exploiter toute faiblesse possible. Les Turcs campent près de Targoviste les 17 et 18 juin 1462, Vlad mène une charge audacieuse dans le campement ottoman dans le but d’enlever ou de tuer Mehmed. Sachant que la perte du sultan démoraliserait l’armée, celle-ci se retirerait probablement dans le chaos. Néanmoins, la soi-disant attaque de nuit n’a pas atteint son but, car il a attaqué la tente d’un commandant subordonné et non celle du sultan. Cela a poussé les Turcs à l’action, malgré leur surprise initiale. Vlad réussit à s’échapper à l’aube après s’être battu pour sortir du camp.
-Vlad se retire dans les Carpates, abandonnant sa capitale à l’inévitable. Cependant, Mehmed et son armée découvrent un spectacle horrible et désormais célèbre à Targoviste. Un champ rempli de 20 000 cadavres empalés, un mélange d’hommes, de femmes et d’enfants, y compris des Turcs empalés sur des pieux, créant ainsi une « forêt des empalés ». On dit que Mehmed est tour à tour malade ou impressionné par ce spectacle, mais dans les deux cas, il est stupéfait.
Vlad s’est ensuite caché au château Poernari, situé dans les montagnes près de la vallée de la rivière Arges, au nord-ouest de Targoviste. Dans cette forteresse isolée au sommet d’une montagne, avec une vue imprenable, Vlad attend le moindre mouvement de ses ennemis. Néanmoins, Mehmed ordonna l’abandon de la Valachie après avoir souffert de l’attrition due à la tactique de la terre brûlée qui provoquait la famine et la soif parmi ses troupes et sans action décisive pour remonter le moral.
Dracula harcèle l’arrière-garde des Turcs en retraite dans une guérilla marquée par des embuscades et des tactiques de frappe et de fuite. Néanmoins, son frère Radu recueille le soutien des boyards locaux qui en ont assez de la guerre, de la justice pénale stricte et du régime strict de Dracula. Radu promet aux Saxons de Transylvanie le rétablissement de leurs droits commerciaux et une paix durable. Toutes les parties le trouvant plus agréable que son frère, elles se retournent contre Dracula, à l’exception d’un grand nombre de fidèles. Dracula est chassé du pouvoir à la fin de l’année 1462, mettant fin à sa plus longue période de règne de sept ans.
-Radu finit par atteindre l’objectif de Mehmed par la diplomatie et une démonstration de force là où le sultan avait échoué par la seule démonstration de force. Radu régnera sans interruption pendant les 11 années suivantes et sera voïvode de Valachie. Il remplit la promesse d’une influence turque accrue dans la région au détriment des Hongrois.
-Le règne de Radu est marqué par des conflits avec son futur gendre, Étienne III de Moldavie. Ce dernier participera aux guerres moldavo-ottomanes pour lutter contre l’empire Ottoman tout au long de ses 50 ans de règne.
-Dracula se réfugie alors en Hongrie, espérant obtenir l’aide de Corvinus qui n’est pas intervenu lors de l’invasion turque de la Valachie. Au lieu de cela, Corvinus accuse Dracula de trahison et l’emprisonne d’abord en Roumanie, puis en Hongrie dans la citadelle de Visegrad. Vlad y restera pendant les 14 années suivantes.

-Pendant ce temps, Radu a régné sur la Valachie jusqu’à ce qu’une dispute avec les Ottomans dans les années 1470 conduise à son détrônement, bien qu’il ait été restauré à quelques reprises, mais brièvement.
-Les archives de la vie de Vlad III pendant son emprisonnement n’ont pas survécu; Mais on s’est qu’il s’est marié une seconde fois et a eu des enfants. Il n’a été libéré qu’en 1476 lorsque les Hongrois ont estimé qu’il pourrait être utile une fois de plus pour chasser la dernière marionnette ottomane sur le trône de Valachie. Il dut également se convertir officiellement au catholicisme, la forme de christianisme que lui et son père avaient accepté de défendre tout en restant orthodoxe.

-La nouvelle marionnette ottomane est Basarab Laoita. Vlad s’était installé en Transylvanie en 1475 mais fut appelé ailleurs par Corvinus pour combattre les Turcs en Bosnie. Pendant ce temps, les Turcs envahissent la Moldavie mais sont contrés par une force hongroise composée de Stephen Bathory et Dracula.
-Les Hongrois lancent une attaque sur deux fronts en Valachie dans le but d’évincer Basarab et l’influence ottomane et de placer Vlad sur le trône, ce qui est confirmé fin novembre 1476. Vlad, une fois de plus, avait fait la paix avec les marchands saxons de Transylvanie et fut restauré dans son troisième et dernier règne en tant que voïvode.
-Son règne fut de courte durée, moins de deux mois après avoir retrouvé le trône, Dracula était sur la défensive contre une nouvelle invasion ottomane soutenant Basarab Laoita. Dracula sera tué au combat avec sa suite, luttant jusqu’à la fin.
-Les Turcs découpent son corps en morceaux et envoient sa tête à Mehmed à Constantinople pour confirmer que Vlad est enfin mort et ne représente plus une menace. Le lieu de l’enterrement du reste de son corps n’est pas connu mais fait l’objet de nombreuses spéculations à ce jour.
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D’apparence Vladislav était de taille moyenne, avec de long cheveux extrêmement noirs, des yeux verts renfoncés, une lippe inférieure proéminente et tombante. Ce qu’il n’avait pas en taille, il le compensait par une présence et une aura incroyable renforcé par le contraste du noir de ses cheveux et un regard tellement perçant qu’il en était glaçant.

Héritage, descendance et culture populaire
D’après le livre de Radu Florescu et Raymond McNally À la Recherche de Dracula, il y a deux autres tombes à Snagov : la première à l’entrée de la chapelle du monastère et la seconde au pied de l’autel. On s’accorde généralement à dire que c’est la seconde qui devrait contenir le corps (décapité) de Vlad. En 1932, une mission archéologique roumaine ouvrit cette tombe et n’y trouva que des fragments d’ossements humains, mâchonnés par des bêtes. L’autre tombe, celle de l’entrée, fut également ouverte : elle contenait un squelette d’homme très friable, comprenant l’arrière de son crâne mais pas son visage. Sa tête était recouverte d’un tissu de soie, et la tombe contenait une épée très oxydée, une médaille de l’Ordre du Dragon, une couronne, les restes d’une cape pourpre et une bague de femme, cousue à l’intérieur de ce qui fut autrefois la manche d’un vêtement (tradition d’amour courtois très répandue en Europe à la fin du Moyen Âge). Le Musée d’Histoire et d’Archéologie de Bucarest en fit un inventaire, mais actuellement seules des photos en témoignent, car entre-temps, le Musée et ses réserves ont déménagé plusieurs fois, subi des bombardements et des incendies, et la malle contenant les restes de Snagov reste à ce jour introuvable. De toute manière rien ne permet d’attribuer ces restes à Vlad



Avec l’avènement de la génétique, on s’intéressa de nouveau au corps trouvé à l’entrée de la chapelle en 1932 pour tenter de l’authentifier en comparant son ADN à celui des descendants de Vlad III encore en vie. Mais le nombre de candidats à ce titre fut si élevé que le projet fut abandonné. Cependant, des personnalités connues descendent bien de l’Empaleur.. ou plutôt de son frère: Vlad le Moine. Il s’agit bien de la famille royale britannique

Voici la lignée complète :
Vlad Draculea (mort en 1447)
Vlad le Moine (1431-1495) frère de Vlad Draculea
Radu le Grand (1495-1508)
Mircea le Berger (1479-1560)
Princesse Stanca Basarab (1518-1601)
Zamphira Logofat de Szazsebes (m. 1602)
Adam Racz de Galgo
Peter Racz de Galgo (1583-1672)
Christina Racz de Galgo
Catherine Kuun de Osdola
Ágnes Kendeffy de Malmoviz (née en 1727)
Baron Gregor, Inczédy de Nagy-Várad (d. 1816)
Baronne Ágnes Inczédy de Nagy-Várad (1788-1856)
Comtesse Claudine Rhédey von Kis-Rhéde (1812-1841)
François, duc de Teck (1837-1900)
Princesse Marie de Teck (1867-1953)
Le roi George VI (1895-1952)
La reine Elizabeth II (née en 1926)

Aujourd’hui, en Roumanie, Vlad III est encore vénéré comme un héros populaire par certains. Certains pensent que ses méthodes étaient justifiées, d’autres moins. Ceux qui soutiennent positivement sa mémoire, louent sa défense du pays contre la menace turque, sa volonté de ne pas laisser la Roumanie devenir musulmane, son opposition à l’influence économique allemande et l’ingérence hongroise, ils louent également son système judiciaire qu’ils considèrent comme ayant débarrassé la Valachie d’influences internes corruptrices telles que les boyards.







« Vlad Ţepes était un chef qui utilisait la terreur psychologique pour se faire respecter de ses ennemis. C’est la thèse des chroniqueurs orientaux, pour qui Vlad était un adversaire redoutable, et respectable. Il était admiré et respecté de ses ennemis: les Ottomans. Son choix a été la terreur psychologique, choix qui, je pense, lui a évité au final de faire couler plus de sang dans ses rangs, les ennemis fuyant incapables de surmonter leurs peurs. De plus, nombres de monarques par la suite feront tout pour diminuer le pouvoir de la noblesse, en France nous le voyons avec Louis XIV et l’absolutisme. Cependant, le roi soleil, il est vrai utilisa une méthode plus subtile, mais tout aussi efficace. Ou même bien avant lui, Louis XI. Ses détracteurs qualifient bien sûr ses méthodes de brutales.
Comment est née la légende de Dracula le sanguinaire
En son temps, des sources allemandes et autres décrivent Vlad comme cruel, sadique et autoritaire dans son règne. Ces traits sont dépeints à la fois dans les imprimés et les gravures sur bois du 15e siècle et plus tard. Certaines représentations vont jusqu’à dire qu’il dînait en plein air au milieu de la forêt de victimes empalées et qu’il trempait sa nourriture dans le sang des morts et des mourants, ce qui a peut-être quelque peu influencé le lien littéraire avec les vampires. La plupart de ces sources sont considérées comme de la propagande exagérée provenant de sources partiales, notamment allemandes, étant donné les relations antagonistes de Dracula avec les Saxons. Il ne fait aucun doute que Dracula a pratiqué l’empalement et d’autres formes d’exécution et de torture, mais il n’était pas le seul souverain de cette époque à se livrer à une telle cruauté. Qui je le répète, n’ont été qu’une manière de rendre la monnaie aux Turcs instigateurs de la méthode.
La diffusion d’écrits favorables à cette version en Europe a été fortement encouragée par Mathias I Corvin le Juste (Mathias Corvin), le roi de Hongrie, qui cherchait à justifier son changement d’attitude : après avoir soutenu Vlad dans toutes ses actions, surtout celles contre les Turcs, il soutint son frère Radu III le Beau (Radu cel Frumos), qui était le candidat des Ottomans et chef des armées ottomanes, alors que Vlad était vaincu et lui demandait de l’aide, seul à Brasov. Il valait mieux faire passer Vlad pour un fou incontrôlable, presque surnaturel. Ca ne vous rappelle pas Charles VII avec Jean d’Arc ?
-Certains historiens ont également tendance à voir dans la généralisation de la peine capitale et du système judiciaire strict un moyen politique d’arriver à ses fins, plutôt qu’un simple plaisir ou un acte de barbarie. Vlad aurait considéré qu’il s’agissait d’une nécessité politique pour maintenir l’équilibre du pouvoir au milieu de tant d’intérêts belliqueux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Compte tenu des influences belligérantes, toute torture et exécution aussi généralisée de la population était susceptible d’aliéner suffisamment de factions et, en fin de compte, de saper son règne, de sorte qu’il a été de courte durée et que, comme beaucoup de ses contemporains et des détenteurs de son titre, il a connu des règnes courts ou multiples pendant de courtes périodes.
Cette thèse d’essence occidentale, trouve son origine dans la haine et le ressentiment de ses adversaires, les marchands saxons et les boyards de Transylvanie, qui ont toujours lutté pour conserver leurs privilèges dans ces régions.
Au début du XIXe siècle, cette thèse a été relancée par la publication en allemand des Histoires de la Moldavie et de la Valachie de Johann Christian Engel, qui présente Vlad Ţepeş comme un tyran sanguinaire : On peut citer A. Bonfini ou L. Chalcocondil, ainsi que l’auteur anonyme des Histoires slavonnes, qui ont de l’admiration pour ce voïvode autoritaire mais juste, qui a utilisé toutes les méthodes pour consolider un pouvoir central, et pour faire régner l’ordre sur ses territoires. »
Quel que soit le point de vue adopté, le nom de Vlad III Dracula est difficile à oublier de nos jours et sa mémoire perdure bien au-delà de sa courte vie…

Et survint Stoker
Vlad Dracula a été le nom et l’inspiration partielle de Dracula, le roman d’horreur gothique victorien de 1897 de l’auteur irlandais Bram Stoker, qui a popularisé le mythe moderne du vampire, avec son association à la Transylvanie, etc. Stoker n’a jamais visité la Roumanie, mais il s’est documenté sur son histoire et sur le folklore de la région qui, avec les sources slaves, comportait de nombreuses références aux vampires. Il est tombé sur le nom de Dracula et en a fait l’homonyme du personnage central, mais au-delà du nom et du lieu de sa caractérisation, peu d’autres éléments de la vie de Vlad ont été pris en compte pour le roman.
Cependant, le prince n’est pas, loin de là sa seule inspiration. Indice : en fait, il n’y a pas de « comtes » dans l’aristocratie roumaine ; le titre officiel de Dracula est « Voivode », ce qui signifie chef militaire, auquel il faut rajouter le titre de Prince car descendant de Basarab. Donc pourquoi passer de Prince dirigeant à Comte. Et bien tout simplement, car ayant étudié les légendes et le folklore de la région, Stoker aurait choisi la Comtesse sanglante comme modèle de son vampire. Tout en conservant un homme comme héros, car pas sur qu’un livre saphique et aussi sanglant ait eu autant de succès.
Entendu me direz vous, mais auquel cas : qui était la Comtesse sanglante? La comtesse Elizabeth Bathory, était une noble hongroise dont la famille régnait sur la Transylvanie, richement mariée au prince noir ( quel couple!) souvent absent pour aller guerroyer. Elle eut malgré tout 4 enfants en dépit des absences prolongées et répétées de son époux. Ce qui poussa le premier soupçon ( infidélité) renforcé par le défilé de jeunes et forts beaux garçons. Les cris de souffrance, d’horreur et d’épouvante qui retentissaient chaque nuit depuis le chateau, ajouté à la disparition de jeunes filles. La Comtesse était non seulement une tortionnaire ( elle faisait fouetter à mort ses victimes parce qu’elle s’ennuyait) et une tueuse en série, réputée pour se baigner dans (et boire) le sang des vierges afin de préserver sa beauté.
La cruauté de ses crimes est telle qu’ils se répandent dans tout le pays, jusqu’à arriver aux oreilles de l’empereur du Saint-Empire et roi de Bohême, Mathias Ier qui dépêche son conseiller Georges Thurzo pour enquêter. De son investigation seront comptés 600 meurtres et des orgies sexuelles en nombre , elle semblait épuiser ses amants et amantes. Cependant, on ne retrouva jamais le prétendu inventaire des meurtres. Du fait de son statut, l’affaire est étouffée mais la Comtesse est condamnée à être emmurée vive maigrement nourrie par une petite fente dans le mur. Elle mourra de faim et de démence. Bien que les éléments les plus horribles de l’histoire soient considérés comme des inventions, la véracité de ses méthodes d’assassinat de paysans a probablement inspiré de nombreux récits dont Bram Stoker

Le chateau de Bran
Castelul Bran ou château de Bran (ou, même si je déteste le dire, le château de Dracula) est un monument national et un point de repère en Roumanie. Le château de Bran a été construit par les Saxons transylvaniens de Brașov comme forteresse défensive contre l’Empire ottoman, et est maintenant un musée dédié à l’exposition d’art et de meubles collectés par la reine Marie de Roumanie.


Le chateau est un remarquable monument de conception architecturale gothique, construit entre 1377 sur l’ordre des chevaliers teutonique et terminé en 1382, qui se situe sur une falaise de 60 mètres. Son propriétaire actuel est Dominique de Toscane de Hasbourg-Lorraine fils de Ileana de Roumanie de Hohenzollern
Lors de la visite du château, à défaut de vous faire sucer le sang, évitez de vous faire sucer le porte- monnaie , car la zone est remplie de boutiques et de pièges à touristes en tous genres en relation avec le Comte. Le tourisme inspiré par Dracula représente une part importante de l’économie de la Transylvanie, et le château de Bran a été désigné comme le château officiel de Dracula car il ressemble le plus à celui décrit dans le livre. Mais il est clair que le Voïvode n’y a JAMAIS mis les pieds. Le château de Bran n’a jamais été en sa possession, et il a été utilisé comme une fortification, et non comme un château pour la noblesse. Et plus drôle encore, Stoker ne s’est jamais rendu en Roumanie et en dépit de la connaissance de certains éléments de folklore ne connaissez rien aux titres de nobles. Vlad Draculea avait le titre de voïvode , un dignitaire militaire et si on peut le nommer Prince car descendant de Basarab 1er qui instaura la lignée sur le trône de commandement, et certainement pas comte.. Mais j’y reviendrai plus tard dans mon passage sur Stoker.
Je vous recommande chaudement le musée ethnographique.
Adresse: Strada General Traian Moșoiu 24, Bran 507025, Roumanie +40 268 237 700








Forteresse de Râșnov (Cetatea Râșnov)
Il s’agit d’une autre forteresse historique parmi les attractions de Brașov. Elle a été construite comme système de défense pour un groupe de villages de Transylvanie. C’est aussi un assez beau spectacle car il se trouve au sommet de la colline et vous avez une vue magnifique sur la vallée en dessous. Vous auriez besoin de 2 à 3 heures pour la forteresse Cetatea Rasnov.
Bucarest
Capitale de la Roumanie, Bucarest est une agglomération de près de deux millions et demi d’habitants à la fin des années 2000, située à 200 kilomètres à l’ouest de la mer Noire et à mi-distance entre le Danube au sud et le piémont sud-est des Carpates au nord. Elle est arrosée par la Dâmboviţa, sous-affluent du Danube, et le climat y est continental.
Le nom de la ville en roumain est Bucureşti, en hommage au fondateur de la ville Bucur un berger et signifierait » joie ». Longtemps il a été pensé que ce nom était d’origine albanaise mais aujourd’hui, les linguistes semblent avoir adopté l’étymologie latine buculus, bugle (jeune bœuf sauvage), ou buculcus, bouvier.
Bucarest est surnommée « Petit Paris » (Micul Paris) grâce à son architecture élégante qui s’inspire de celle de la capitale française.


La ville fut fondée au IVème siècle par Mircea l’Ancien et devint un lieu de pouvoir sous Vlad III l’empaleur qui y fit construire un palais Curtea Veche dont on peut voir les ruines. Bucarest devient un centre commercial important au XVIIe siècle. Occupée tour à tour par les Ottomans, les Autrichiens et les Russes, elle acquiert son statut de capitale de la principauté de Valachie, puis de capitale nationale en 1859. Elle subit les affres de la seconde guerre mondiale puis du communisme dès 1948, et il faudra attendre la chute des Ceaucescu pour voir la ville renaitre, et se développer.
La Roumanie dans l’assiette
En ce qui concerne la nourriture roumaine, tout ce que je peux dire, c’est qu’elle est généreuse. Impossible de quitter le pays sans avoir pris quelques kilos. En raison de son histoire, les plats traditionnels roumains sont influencés par les cuisines régionales environnantes : balkanique, turque, serbe, allemande et hongroise. Par conséquent, vous allez passer un moment riche et savoureux. En outre, la nourriture roumaine est rassasiante et très délicieuse.
Parmi les plats les plus populaires
- Sarmale – (rouleaux de choux). Ce plat principal est préparé avec du porc haché, du riz, des oignons, et mélangé avec des épices le tout arrosé de jus de tomate. Ce plat roumain est servi avec de la crème aigre et du mămăligă chaud.

- Mămăligă (Polenta) – ce plat d’accompagnement simple est préparé en faisant bouillir de la farine de maïs dans de l’eau avec une pincée de sel et quelques gouttes d’huile de tournesol. Il est servi avec le Sarmale, ou seul, avec de la crème aigre et du fromage.
- Les Mici – ou rouleaux de viande hachée grillée, peuvent vraiment être sentis à des kilomètres à la ronde. C’est d’ailleurs ce qui le rend extrêmement populaire lors des barbecues d’été et des fêtes d’anniversaire. Ce plat roumain est juteux à l’intérieur, croustillant à l’extérieur, et vous pouvez le déguster uniquement avec de la moutarde et du pain.
- Ciorbă de burtă – également connu sous le nom de soupe de tripes de bœuf.
Les Héros et Héroïnes de Roumanie
« La reine des hauteurs » – Smaranda Brăescu (1897-1948)
À la fin des années 1920 et au début des années 1930, elle a réalisé plusieurs records remarquables, devenant la première femme roumaine à détenir une licence de parachutisme, la première femme européenne à se voir accorder une licence de pilote américaine et la détentrice du record féminin du plus haut saut en parachute. Lors d’une visite en Californie en 1932, elle a battu le record de hauteur en parachute, sautant d’environ 7 000 mètres (23 000 pieds).
Ces exploits ont fait d’elle une héroïne populaire en Roumanie et à l’étranger, un statut qui a été confirmé par sa participation à plusieurs batailles de la Seconde Guerre mondiale au sein d’une escadre médicale de l’escadron blanc. L’opposition au régime communiste nouvellement instauré lui vaut d’être envoyée en prison en 1946, où elle meurt probablement deux ans plus tard.

Badea Cârțan (1849-1911)
Badea Cârțan a fait un voyage à pied jusqu’à Rome, et quand il est arrivé aux abords de la ville après 45 jours, il a dit : » Bine te-am găsit, maica Roma » ( » Heureux de te rencontrer, mère Rome « ).
Il souhaitait voir de ses propres yeux la colonne Trajane, ainsi que d’autres preuves de l’origine latine du peuple roumain.
Après avoir versé de la terre et du blé roumains au pied de la colonne, il s’est enveloppé dans un manteau de paysan (cojoc) et s’est endormi au pied de la colonne.
Le lendemain, il a été réveillé par un policier qui a crié avec étonnement : « Un Dacien est tombé de la colonne ! », car Cârţan était habillé exactement comme les Daciens sculptés sur la colonne ; l’événement a été rapporté dans les journaux romains et Duiliu Zamfirescu, représentant roumain en Italie.
Il s’agissait d’un berger autodidacte d’origine roumaine qui s’est battu pour l’indépendance des Roumains de Transylvanie (alors sous domination hongroise à l’intérieur de l’Autriche-Hongrie), distribuant des livres en roumain qu’il apportait secrètement de Roumanie dans leurs villages. Au total, il a fait passer en fraude quelque 200 000 livres pour les élèves, les prêtres, les enseignants et les paysans ; il a utilisé plusieurs routes pour passer par les montagnes de Făgăraş.

Mes recommandations personnelles si vous visitez la région
Les Roumains sont ouverts et extrêmement accueillants et ils parlent avec plaisir et passion de leur histoire. Personnellement, Bucarest m’a bluffée. Son passé chaotique se lit sur chaque mur, mais s’y mêle aussi ondes romantiques et vibrations Belle époque, dans une état d’esprit résolument moderne et tourné vers l’avenir.
La cathédrale du Couronnement, Alba Iulia, Roumanie
Entrez dans cette cathédrale orthodoxe, construite en 1921-1922, et levez les yeux vers le plafond vertigineux, pour voir les décorations en or et les icônes somptueuses. La cathédrale est conçue en forme de croix grecque circonscrite. Un clocher de 58 m de haut s’élève au-dessus du complexe. Symbole de tolérance religieuse, il fait face à la cathédrale catholique romaine St Michael.

Alba Iulia
Alba Iulia, le siège du comté d’Alba, a une importance historique pour la Roumanie. Depuis que les Daciens y vivaient, la ville était un important centre économique, politique et social, connu à l’époque sous le nom d’Apulon. Lorsque les Romains sont arrivés, ils l’ont rebaptisée Apulum et la XIIIe légion Gemina y a été stationnée. Apulum est le plus grand castrum romain sur le territoire actuel de la Roumanie. Alba Iulia a également une histoire faite de sièges, de victoires militaires et d’unions. La cathédrale catholique porte encore les marques de canon d’un siège mené par les Ottomans en 1442. En 1599, Michel le Brave est entré victorieusement dans la ville après la bataille de Șelimbăr, devenant ainsi voïvode de Transylvanie (et unissant peu après la Transylvanie et la Valachie à la Moldavie) et en 1918, la ville a été choisie pour la déclaration d’union de la Transylvanie avec le Royaume de Roumanie, et 4 ans plus tard, le roi Ferdinand de Roumanie y a été symboliquement couronné comme roi de Roumanie. Chaque année, le 1er décembre, des célébrations ont lieu à Alba Iulia, comme dans le reste de la Roumanie, pour célébrer la Grande Union, mais Alba Iulia reste le centre spirituel de l’événement, et mes amis Roumains recommandent vivement de la visiter à cette période.
Le Lac Ursul
Le plus grand lac salin héliothermique du monde est le lac Ursul (lac de l’ours) à Sovata, en Transylvanie centrale. Les lacs héliothermiques contiennent une couche d’eau chaude et salée chauffée par le soleil, sous une couche superficielle d’eau plus froide et moins salée. Les deux couches sont séparées par une chimiocline, une strate dans laquelle la salinité augmente progressivement avec la profondeur. Le lac a été nommé d’après sa forme qui ressemble à une sorte de peau d’ours. C’est également le seul lac naturel au monde dont l’heure de formation est connue avec précision. Le 27 mai 1875, à 11 heures du matin, un glissement de terrain a entraîné l’apparition de cette masse d’eau hypersaline.

Le Sphinx de Bucegi
Le Sphinx roumain dans les montagnes de Bucegi.
L’une des légendes les plus célèbres affirme que le Sphinx égyptien a, en fait, été construit sur le modèle de celui de Bucegi. En outre, il existe des histoires qui prétendent qu’entre le Sphinx de Roumanie et le Sphinx d’Égypte, il y aurait un tunnel temporel, tridimensionnel ou un corridor énergétique.

Anecdotes et superstitions, conseils donnés par mon guide
Attention, écoutez bien 😉 Je fais un résumé rapide, car il m’a dit qu’il existait environ 600 superstitions différentes
- Si vous vous asseyez au coin d’une table, vous ne vous marierez jamais.
- Si vous dites quelque chose qui est une situation hypothétique effrayante, vous frappez trois fois sur du bois.
- Si tu vois un chat noir, tu fais trois pas en arrière.
- La veille du Nouvel An, mettez de l’argent dans votre poche pour que la nouvelle année soit financièrement réussie, vous portez du rouge pour porter chance également la veille du Nouvel An.
- Oh, encore une chose, il semblerait que toucher un mort lors d’un enterrement porte chance.
Où dormir
Sur Rasnov si vous cherchez un hébergement Max International est le complexe idéal pour vous ! Vous y trouverez un hôtel, un restaurant, un club, un spa et un centre de remise en forme.
Sinon l’hébergement est très bon marché et accessible vraiment facilement. Personnellement, hormis une nuit sous une tente, j’ai dormi chez l’habitant.
Se rendre dans les Carpates
Il y a 9 façons d’aller de Paris à Carpates occidentales roumaines en avion, taxi, train, bus, train de nuit, voiture ou train.
- Bien sur tout dépend de votre budget ainsi que du temps que vous avez à consacrer au voyage, mais je recommande l’avion plus rapide 2h55 sans escale et 4h10 avec escale de trajet depuis Paris.
- La distance entre Paris et Brasov est 5437 km. De quels aéroports il y a des vols sur l’itinéraire Paris – Brasov? De Paris de l’aéroport Beauvais Tille, Charles de Gaulle, Le Bourget, Orly, Cergy Pontoise, Toussus Le Noble, Villacoublay, Vatry, Gare du Nord, Gare de Massy TGV, Aérogare des Invalides, Montparnasse Bus Station, Arc de Triomphe Bus Station , Gare de L’Est Railway Station, de Brasov de l’aéroport Brasov.
Infos pratiques
Envie de partir en Roumanie ? Quelques astuces.
- Office de tourisme : visitez le site de l’Office de tourisme de Roumanie à Paris
- Passeport et visa : pour les voyageurs français et européens, une carte d’identité ou un passeport en cours de validité sont suffisants pour rentrer en Roumanie.
- Argent et change : la monnaie roumaine est le leu (lei au pluriel) qui s’abrège RON pour Romanian New Leu.
- Décalage horaire : il y a une heure de décalage horaire entre Paris et Bucarest (1h de plus vers la Roumanie).
- Ambassade de France en Roumanie Adresse : 13-15 rue Biserica Amzei, 010392 Bucarest – Secteur 1 Tél. : + 40 21 303 10 00 Formulaire de contact, cliquez ici.
- Le Consulat : +40 311 333 777. Email : consulat.bucarest-amba@diplomatie.gouv.fr
Sources
- 2002 : Hidden Romania
- 2009 : La Comtesse
- 2010 : Castlevania
- 2014: Dracula Untold film avec Luke Evans Bande annonce du 2 X
- 2018 : Vladdocs
- Wikipédia
- 2002 : Historical Look at the Life of Vlad the Impaler, Widely Known as Dracula de George Angelescu
- 2010 : Toute la vérité sur Dracula de Stanislaw Mucha.
- 2018 : Guerriers légendaires, saison 1, épisode 8 : La véritable histoire du prince Vlad Dracula.
- 2019: Histoires Militaires
- 2021: Alex Sammon et le journal New republic
- 2021: Ikea et les pots de vins, dévastation de forêts etc.. A lire W, X , Y, Z
- 2022 rri.ro
- 2022 Forbes Travel
- 2022 Discover Romania
- https://www.facebook.com/Documente.Vlad.Tepes = Page officielle du Corpus Draculianum, vous devriez la suivre pour être au courant de leurs recherches.
- http://siebenbuergenurkundenbuch.uni-trier.de/catalog… = Site allemand contenant les documents de Vlad III
- http://arhivamedievala.ro/ = Archives médiévales de Roumanie, où vous pouvez voir les documents de Vlad numérisés (recherchez « Vlad Tepes »).
- https://www.facebook.com/groups/vladdocs/files = Vous pouvez trouver des livres intéressants dans ce groupe facebook.
- loan Bogdan: Documente și regeste privitoare la relațiile Țăriĭ Rumînești cu Brașovul și Ungaria în secolul XV și XVI Publication date 1902 Source Biblioteca Digitală a României Vous y trouverez des lettres et documents importants écrits Vlad III Drakulya et ses contemporains en langue Roumaine. http://www.digibuc.ro/
❤️La revedere !
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Quelle épopée !!
Je ne connaissais pas ce pays hormis Dracula et vraiment ta vision aide à casser plein de préjugés.
Nous avons vraiment une image totalement fabriquée.
Et c’est d’une beauté.
En tous cas après l’avoir lu je ne dis qu’une chose
#boycottikea
Merci Eléonore.
Ca dépayse hein ?
J’avoue avoir beaucoup de mal à cesser d’écrire, j’ai pris, repris et encore repris cette chronique parce qu’il y a tellement à dire.
C’est un pays à l’histoire passionnante.
Merci de cette fidélité sans faille.
Namasté
Angie
Je mets sur ma liste de voyages 2023.
Merci pour cette vision de Vlad III qui était un véritable défenseur de la foi et non un fou sanguinaire.
Beaucoup d’architecture en art nouveau aussi..
Mon style préféré.
Lauriane
Hello Lauriane,
Je savais que tu serais heureuse de lire cette chronique et la partie sur le voïvode le plus célèbre de Valachie.
Vu comment tu as commenté sur ma page facebook lol.
Tu as tout à fait raison, on a diabolisé Vlad III pour se trouver des excuses, par lâcheté également; La manière dont il a été lâché me fait vraiment penser à Jeanne d’Arc, elle aussi défendeur de la foi à l’instar de Vlad Tepes qui a refusé que la Valachie et la Transylvanie ne deviennent musulmanes.
Pour l’architecture, je dois avouer que c’est différent niveau ARt nouveau de Riga ou de Stuttgart, on sent la patte roumaine. Très tres beau. Et encore je n’ai pas mis tout sur Bucharest sinon la chronique aurait été interminable, déjà qu’elle est longue .
Merci de ton commentaire
Namasté.
Angie
Magnifique reportage – on a envi d y aller !! Tant d histoire et de beauté !! Merci
Merci Laurent.
Contente que cela ait donné envie de voyager c’était le but.
Et de plus la Roumanie est un pays qui mérite qu’on le redécouvre loin des clichés
Merci de la fidélité.
Namasté
Angie