
Le coup d’envoi des collections automne/Hiver 2020-2021 pour le plus prolifique des big 4 a été donné le 14 Janvier. Mode Masculine du mardi 14 au dimanche 19 janvier 2020
Les collections dédiées à la Mode Masculine auront lieu du mardi 14 au dimanche 19 janvier. 53 défilés et 30 présentations se dérouleront sur les calendriers officiels soit 83 marques présentées.
Défilés
BOTTER / FRANCE / 2017, CRAIG GREEN / ROYAUME-UNI / 2013, RHUDE / ETATS-UNIS / 2018, ROCHAS HOMME / FRANCE / 2019
Présentations
ALDO MARIA CAMILLO / FRANCE / 2019, DAVI PARIS/ ITALIE / 2018, DOUBLET / JAPON / 2013, ZIGGY CHEN / CHINE / 2012, LI-NING / CHINE / 1990, OTEYZA / ESPAGNE / 2011, WE11DONE / COREE DU SUD / 2019
J’ai eu la chance d’assister à quelques uns et voici mes préférés et ou détestés et interpellés.
Cette année la saison femme ne sera pas pour moi car je serai aux #Grammys
Mes coups de coeur
Valentino
« A fleur de peau, à fleur de toi. » Cela pourrait résumer la collection absolument magnifique proposée par le couturier italien dont la réputation n’est plus à faire et qui malgré tout parvient toujours à surprendre. Pierpaolo Piccioli a joué sur le côté masculin-féminin, mais sans en faire des tonnes. Le résultat est touchant de justesse, émouvant , ainsi qu’un appel à se regarder et chercher à exprimer ses émotions plutôt que de les brider.
Parce qu’en réalité être bon, doux et bienveillant dans le monde dans lequel nous vivons à l’heure actuelle n’est pas un signe de faiblesse, mais au contraire de grande force car on ne laisse pas l’amertume, la violence et la méchanceté du monde nous atteindre
J’ai apprécié non seulement les sacs à mains homme, les vêtements néo-classiques, mais aussi les mannequins , qui étaient, réellement agréables à regarder, sans attitude vulgaire. La simplicité est le luxe ultime dit-on!
la chanteuse britannique FKA twigs nous a enchanté de sa voix hypnotique
Raf Simons
Le talentueux créateur belge Raf Simons lance sa marque éponyme en 1995, portant un style très architectural et assez minimaliste. C’est en 2012, avec sa nomination comme directeur artistique pour la maison Dior, après l’exhubérant Galiano, que la popularité du styliste explose. Véritable révolution dans le milieu de la mode, il enchaîne les collaborations avec de grosses compagnies street, telles Adidas, aussi bien que les défilés pour Dior. Ses propres collections hommes composent toujours avec ces deux styles, le prêt-à-porter et la haute couture, formant un univers à part entière et déconcertant.
Une collection très structurée, il fait partie de cette mouvance belge si en désaccord avec le » baroque » et » classicisme » français, dans laquelle moins est l’ami du mieux. Un retour aux bases peut-être.
Cette collection est est porteuse de sens et de messages cachés, très émouvante dans son déploiement et mouvante dans son déroulement. les vêtements se portent amples, permettant une fluidité de mouvement mais demeure bien coupés. Des interrogations sur la vie et la place de la jeunesse désormais, sur le monde que nous créons et allons laisser.
Je dois dire que j’ai été vraiment agréablement surprise.
Louis Vuitton
Cette collection signe le retour de Virgil Aboh aux commandes et l’on peut assurer qu’il s’agit d’un retour en fanfare. Surprenant son monde aussi bien sur la scénographie – tons bleus océan, des clés géantes annotées Vuitton, autant que des paires de ciseaux – originale et décalée, que pour une première quant à sa production..des costumes trois pièces combinant élégance et originalité! Le jardin des Tuileries avait, pour l’occasion, revêtu ses plus beaux atours sous
Une scénographie qui évoque et met en avant le travail de taille, des coupes impeccables et de l’attention apportée au détails par les petites mains. Un néo-romantisme qui charme.
Un grand bravo pour la collection des sacs et bagages hommes originale , pratique et très élégante
Côté people, l’incontournable Bella Hadid muse et amie du couturier, toute de bleu électrique vêtue , mais également la famille Arnault, la star de la K-pop Kris Wu du groupe Exo, le footballeur belge Thomas Meunier, et Michael Burke le pdg de la maison
Amiri
That’s 70 show.
Cette collection est pour moi un hommage aux icônes du rock britannique des années 60/70. Ceux qui ont marqué le monde de leurs notes autant que de leurs looks. Bowie n’aurait certainement pas renié cette collection et Sir Mick aurait pu sautiller sur scène fringuant dans ces pantalons prés du corps en chantant » let’s spend the night together » et je peux vous assurer qu’une mer de candidat-es se seraient dévouée.
Couleurs terre se déclinant du marron aux beige pour les basiques agrémenté de touches de blanc ou de couleur pétantes. Tout invite à la douceur et au confort ( velours, daim) illustrant ainsi un bien surprenant mélange entre force et indulgence
Une collection masculine avec des modèles féminins pour jet setter rock’n’roll – mention spéciale pour l’armée de sacs à main et de voyage- qui ne sacrifie pas à son bien-être pour cette hommage aux Rolling Stones
Ce que j’ai le moins apprécié
WALTER VAN BEIRENDONCK
Walter Van Beirendonck fait partie du groupe des Six d’Anvers, constitués d’anciens étudiants de l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, dans les années 80 et qui sont aujourd’hui considérés comme l’avant-garde du design de mode sur la scène belge notamment.
Son style très coloré s’inspire de tout: nature, air du temps, art, architecture, design, le monde du sado-masochisme qu’il mélange pour créer son esthétique. Pour moi ce n’est pas de la mode du tout, et je suis lin d’être fan de telles collections, mais sans doute a t-il son public. A réserver aux fans de choses improbables et non conventionnelles
Rick Owens
J’avoue ne pas absolument pas être fan de ce style car même si la créativité existe, il ne faut jamais perdre de vue l’essentiel: un vêtement est faut pour habiller et je ne vois pas trop en quoi les propositions faites répondent à ce besoin. Surtout pour une collection automne/hiver. Réchauffement climatique ou pas, il reste encore certaines parties du globe qui sont froides en hiver.
Style graphique, déstructuré, minimaliste jouant plus sur l’architectural et les figures géométriques que l’esthétisme. Une fois de plus, je ne suis pas fan du tout, mais je peux reconnaître que son art est plus l’expression d’une contestation sociale qui se défie d’une certaine idée de la masculinité et surtout de son pendant : le machisme. Par ses collections, Rick Owens interroge, bouscule et remet les pendules à l’heure: nous sommes autant homme que femme et ceci se retrouve dans ses modèles autant que ses mannequins , qui, sans être efféminés, ni même métrosexuels montrent des signes évidents de féminité ( cheveux longs, bottes à talons etc..). Contestataire et minimaliste certes, simple mais pas simpliste, il faut parvenir à voir au delà du vêtement de sa fonction pour apprécier le concept quasi philosophique qui motive chaque collection.
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