Les notes « Do, Re, Mi, Fa, Sol, La, Si » sont des abréviations de mots latins symbolisant l’échelle universelle, également appelée « rayon de la création ».
L’arpège est une technique musicale essentielle qui sépare les notes d’un accord en les jouant successivement plutôt qu’en même temps. Utilisé dans divers styles musicaux, des classiques aux contemporains, il est souvent considéré comme un élément fondamental de la théorie musicale. Cet article explore l’histoire de l’arpège, son origine, sa signification, les légendes noires qui l’entourent et son utilisation dans notre monde moderne.
Histoire de l’Arpège
L’arpège trouve ses racines dans la musique occidentale, remontant à la Renaissance (XVe siècle). À cette époque, la polyphonie se développait, et les compositeurs commençaient à expérimenter avec des accords et leur décomposition. Baroque, le développement de la basse continue a également favorisé l’usage d’arpèges, surtout dans le jeu au clavecin et à l’orgue.
Avec l’arrivée de compositeurs comme Johann Sebastian Bach, l’arpège est devenu un élément musical central. Ses œuvres, riches en harmonie, montrent l’utilisation savante de cette technique, intégrant les arpèges dans des fantaisies, des suites et des concertos.
arpège en musique classique
Origine et Signification
Le terme « arpège » vient de l’italien « arpeggio », qui dérive lui-même du mot « arpa » signifiant « harpe ». Cette origine souligne l’aspect de la technique, puisque la harpe est l’un des instruments où l’arpège est naturellement mis en avant, en raison de la manière dont ses cordes sont jouées.
Au-delà de sa définition technique, l’arpège évoque une qualité de fluidité et d’élégance dans le son, permettant de créer des lignes mélodiques délicates. Dans un contexte musical, il apporte à la fois texture et profondeur.
arpège de liaison
Légendes Noires
Comme beaucoup d’éléments musicaux, l’arpège est accompagné de légendes et de mythes. L’une des légendes souvent citées est celle selon laquelle jouer des arpèges serait lié à des mouvements occultes ou à des pratiques magiques. Certaines croyances populaires considèrent que certains arpèges auraient le pouvoir d’émouvoir ou de manipuler les émotions des auditeurs de manière surnaturelle. Bien que ces idées soient souvent infondées, elles témoignent de l’impact que l’arpège peut avoir sur l’auditeur.
Un autre aspect des légendes noires concerne la difficulté technique de jouer des arpèges correctement. Certains musiciens, en particulier les débutants, éprouvent des frustrations en tentant de maîtriser cette technique, ce qui a engendré une perception négative dans certains cercles.
L’Arpège dans le Monde Moderne
Aujourd’hui, l’arpège est omniprésent dans toutes les formes de musique. Dans le jazz, il est utilisé pour improviser et créer des lignes mélodiques complexes. Dans la musique pop et rock, de nombreux guitaristes et pianistes l’intègrent dans leurs morceaux pour enrichir l’harmonie et la mélodie.
L’utilisation des arpèges a également été revue avec l’évolution des technologies musicales. Les logiciels de composition et les synthétiseurs permettent de créer des arpèges de manière automatique, élargissant ainsi leur utilisation dans des genres musicaux variés tels que l’électronique et la musique ambiante.
De plus, l’éducation musicale moderne met l’accent sur l’importance de l’arpège dans l’apprentissage des instruments. Les méthodes d’enseignement encouragent les élèves à intégrer des arpèges dès le début de leur formation, reconnaissant leur valeur dans le développement de la technique et de l’expression musicale.
arpege
Arpège: Le saviez-vous?
Chacun des sept niveaux hiérarchiques du rayon de la création correspond à un ciel :
– Dieu réside dans le septième ciel. Ce ciel le plus élevé est le paradis de notre Créateur, notre Dominion, abrégé en Do.
– Le sixième ciel est le cosmos. Le mot latin Sidera, abrégé en Si, signifie toutes les étoiles (de l’univers).
– Le cinquième ciel est notre système d’étoiles ou notre voie lactée. Le mot latin Lactea, abrégé en La, signifie lait.
– Le quatrième ciel est notre système solaire. Nous trouvons la règle de chaque ciel en son centre : Hélios. Helios est au centre de notre système solaire. Il est notre soleil ou Sol en latin.
– Le troisième ciel est peuplé des planètes de notre système solaire. L’astrologie nous montre comment les mouvements de ces planètes créent notre destin, ou Fāta en latin, abrégé en Fa.
– Le deuxième ciel correspond à notre planète. C’est le microcosme à l’intérieur du macrocosme de l’univers entier. En latin, il s’agit du Microcosmus, abrégé en Mi.
– Le premier et le plus bas des Cieux, sous le microcosme, est notre monde souterrain. La lune en est la régente (ou la reine). Le mot latin Regina, abrégé en Re, signifie régent.
Notes en clé de sol
Arpège: son inventeur
Au xie siècle, le moine Guido d’Arezzo a l’idée, pour nommer les notes de la gamme, d’utiliser des syllabes d’un hymne liturgique fameux, l’hymne des vêpres de la fête de la Naissance de saint Jean-Baptiste.
Guido d’Arrezzo, né vers 991 en Italie, est une figure emblématique de la musique médiévale, célèbre pour ses contributions à la théorie musicale. Moine bénédictin, il passa une grande partie de sa vie à enseigner et à innover dans le domaine de la notation musicale.
Guido d’Arezzo par Andy Fluet
L’une de ses contributions les plus marquantes est l’invention de la notation sur portée, qui a révolutionné l’écriture musicale. Avant lui, la musique était principalement transmise oralement, ce qui rendait son apprentissage difficile. Guido a introduit des lignes horizontales pour représenter les notes, ce qui a permis une plus grande précision dans la lecture et l’écriture de la musique.
De plus, il est connu pour avoir créé le solfège, un système d’enseignement de la musique basé sur les syllabes « ut, re, mi, fa, sol, la ». Ce système est encore utilisé aujourd’hui et facilite l’apprentissage vocal. Guido d’Arrezzo a également réfléchi sur la relation entre la voix et la musique, établissant des principes qui influencent l’éducation musicale encore à notre époque.
Sa méthode a eu un impact durable sur la musique, transformant l’éducation musicale et posant les fondations de la notation moderne. Guido d’Arrezzo est décédé vers 1033, mais son héritage continue de résonner dans le monde de la musique.
Cet hymne est écrit en strophes de forme sapphique : les trois premiers vers, composés de deux hémistiches (de cinq et six pieds, respectivement), sont complétés par un quatrième vers, plus court, de cinq pieds. Guido d’Arezzo a utilisé la première syllabe de chacun des six premiers hémistiches de l’hymne (ut ré mi fa sol la) pour son système de solmisation. Ce système ne fait pas correspondre exactement un nom à une note, mais donne une position dans l’hexacorde.
Dans les pays de langue romane (français, italien, espagnol, portugais), cette appellation s’est imposée face à la notation alphabétique utilisée dans les pays germaniques ou anglophones. Voici la première strophe de l’hymne en question :
Premier vers de l’hymne à saint Jean-Baptiste :
Ut queant laxis
resonare fibris
Mira gestorum
famuli tuorum,
Solve polluti
labii reatum,
Sancte Iohannes.
L’utilisation de rimes internes (« laxis » « fibris », « gestorum » « tuorum ») complique légèrement le sens du texte, comme c’est fréquemment le cas dans les hymnes liturgiques latines. En guise d’introduction aux strophes subséquentes qui décrivent le récit évangélique entourant la naissance de Jean, la première strophe sert d’invitation aux chantres : « Afin que tes fidèles puissent chanter les merveilles de tes gestes d’une voix détendue, nettoie la faute de leur lèvre souillée, ô Saint Jean. »
L’origine de la musique associée à ce poème est moins claire ; il en existe d’ailleurs plusieurs versions, suivant des traditions liturgiques diverses. Il est possible que la variante romaine soit une création de Guido d’Arezzo lui-même, ou le réemploi d’une mélodie existante. Les six premiers vers commencent par des sons qui forment une gamme montante, sur les syllabes ut, re, mi, fa, sol, la.
Conclusion
L’arpège est bien plus qu’une simple technique; c’est un élément riche en histoire, signification et application musicale. Son évolution, de la Renaissance à nos jours, est le reflet des changements stylistiques et des innovations technologiques dans le monde de la musique. Que ce soit pour évoquer l’émotion, enrichir une harmonie ou servir de base pour l’improvisation, l’arpège continue d’occuper une place centrale dans l’univers musical moderne. Que vous soyez musicien, mélomane ou simplement curieux, il mérite d’être exploré et compris à sa juste valeur.
Sources et Liens :
-
Wikipedia – Arpège : Arpège sur Wikipedia
- Une bonne introduction à ce qu’est l’arpège, son histoire et sa définition.
-
Encyclopédie Universalis – Arpège : Encyclopédie Universalis
- Une analyse approfondie des différents aspects de l’arpège dans différents contextes musicaux.
-
Music Theory – Understanding Arpeggios : Music Theory – Arpeggios
- Un site éducatif qui explique la théorie derrière les arpèges, leur construction et leur utilisation.
-
Histoires de la Musique – Les Légendes Noires de la Musique : Histoires de la Musique
- Une exploration des légendes et mythes associés à divers éléments musicaux, dont l’arpège.
-
Article de Recherche – L’Évolution des Techniques Musicales : Project MUSE
- Une recherche sur la manière dont les techniques musicales, y compris l’arpège, ont évolué au fil du temps.
-
YouTube – Tutoriels sur les Arpèges : Tutoriels YouTube sur les arpèges
- Une sélection de vidéos éducatives expliquant comment jouer des arpèges sur différents instruments.
Copyright © 2019 Angie Paris Rues Méconnues Officiel. 1997-2019 Tous droits réservés.