Dans un paysage musical souvent dominé par des artistes bien établis, Jenny Dalton émerge avec force et authenticité. Originaire d’une petite ville, elle incarne la passion et le dévouement d’une génération de musiciens indépendants qui cherchent à se connecter avec leur public par la simplicité et la profondeur de leur art.
Avec son piano comme complice, Jenny compose des morceaux qui parlent d’elle-même, de ses expériences et de ses réflexions sur la vie. Elle souhaite toucher les cœurs avec des mélodies envoûtantes, tout en relevant les défis inhérents à une carrière dans l’industrie musicale indépendante.
Dans cette interview, elle partage son parcours, ses influences variées et les projets à venir qui pourraient bien marquer un tournant dans sa carrière encore naissante. Embarquons ensemble dans l’univers de cette artiste en pleine découverte.
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1) Bonjour Jenny. C’est un plaisir pour moi de faire cette interview étant une de tes fans et j’espère qu’après cela, tu en gagneras beaucoup d’autres .Pour commencer, nous voudrions savoir QUI est Jenny Dalton.
Merci beaucoup! Oh mon Dieu… Qui je suis ? Je suis une fille du froid Midwest qui a décidé de mettre les idées sorties de sa tête dans des enregistrements. J’ai l’impression d’être resté dans l’ombre de façon à observer le monde autour de moi, et ces observations sont devenues des mots et de la musique
2) Quand et où as-tu appris à jouer du piano ?
J’ai posé mes mains sur un piano pour la première fois chez un voisin quand j’étais une petite fille. Mes pieds n’atteignaient pas les pédales. Mais j’ai trouvé que c’était le son le plus beau au monde, appuyer sur ces touches.
Je n’ai jamais pris de cours de piano, alors je reproduisais les sons d’oreille. Lorsque mes parents ont acheté le premier piano pour la famille, je crois que “ Chariots of Fire » est la première chose que j’ai jouée. Après, j’ai crée mes propres compositions.
3) La première chose que l’on remarque en écoutant tes chansons est ta voix bien sur. Une voix très aérienne qui exprime tant d’émotions et t’en fais ressentir encore plus. Ça hante. As-tu pris des cours de chant?
Oh c’est adorable, merci. Je n’ai jamais pris de cours de chant, mais j’ai grandi en chantant dans des chorales. J’ai eu aussi un rôle dans une pièce que l’on avait joué à l’école élémentaire et la directrice de la chorale « Angelica Cantanti » était dans le public. Elle a écrit à mes parents, et ça a été la première chorale que j’ai rejointe. J’ai la nostalgie de ces chorales
4) Est-ce que cela t’arrive de te sentir -comme s’en est parfois plaint Tori Amos- enchainée à ton piano ?
Enchainée? Jamais. Mais c’est un compagnon de tous les jours. C’est une relation. Si je l’ignore, je me sens mal et en déséquilibre. C’est pour cela que j’ai détesté aller à l’université, parce que je n’avais pas de clavier à portée de mains, et j’étais bien trop occupée pour me concentrer sur ma musique.
Durant mes années collège et lycée, j’allais directement auprès de mon piano après avoir quitté l’école, parce que j’aimais cela. Cela m’a pris du temps avant de réaliser que le fait de ne pas jouer, était la cause de mon mal être. J’aime le piano. Je lui suis reconnaissante.
jenny dalton
5) Tu es considérée comme une artiste indé. Si une major voulait te signer, le ferais-tu ou alors refuserais-tu de sacrifier ton art ? Tout d’abord, vois-tu cela comme un sacrifice ?
Je signerais probablement avec un label si la bonne situation se présente. Les groupes et musiciens indés voient les labels avec beaucoup de négativité, et il y a plein d’histoires horribles pour appuyer cette thèse. Mais cela serait vraiment une vraie évolution dans ma carrière que d’avoir une équipe et une infrastructure qui gère tout. Aucun doute là-dessus.
Ma seule réticence serait les réunions avec les décisionnaires et autres équipes marketing. Maintenir une intégrité artistique est la priorité dans ce genre de situation parce que cela s’entend lorsque la musique est créée pour de mauvaises raisons. Cela semble sans âme et comme du bricolage musical à la Frankenstein. Alors qu’importe ce qu’il adviendra , je devrais toujours être synchro entre la façon dont je conçois ma musique et celle dont elle est donnée au monde.
6) Qu’est-ce qui selon toi, te différencie d’artistes comme Fiona Apple, Tori Amos, ou même Beth Waters et Kerstin Hersh qui sont aussi dans le style : piano/voix?
Oh je ne sais pas. Je suppose que ceux sont des pommes et des oranges. J’ai énormément de respect pour ces artistes et leurs moyens d’expression, leur travail acharné et leurs succès.
Mais quand je me mets derrière le piano, c’est juste MOi et le piano et il n’y a rien d’autre dans mon esprit. Je fais ce que je fais et laisse aux autres le soin de comparer, d’aimer ou de ne pas aimer. J’ai la sensation que ce n’est pas à moi de juger, d’analyser – c’est à chacun de la faire
7) Jusqu’à présent, tu as sorti 3 albums. Est-ce que composer et écrire les paroles est un process douloureux pour toi. ? J’ai cette phrase en tête tirée de ta chanson “Bad Day” qui figurait sur l’album “ Fleur de Lily “:” I go back to your place cuz you seem to understand, you know where it hurts babe.- Je reviens vers toi car tu sembles comprendre, tu sais où ça fait bébé” Plutôt intense. D’où puises tu ton inspiration?
Les parole set la musique sont bien évidemment personnels et autobiographiques , mais ils sont aussi métaphoriques et évasifs parfois. Dans tous les cas, ce n’est jamais douloureux, et je n’ai jamais eu besoin d’être pleinement consciente de leur impact lorsque je les écrivais. La raison pour laquelle je jouais du piano au départ est que cela m’aidait. C’est un apaisement .
Un endroit sur. Je peux ressentir le pire et le transformer en chanson . Et quand je le fais, les sentiments sont moins intenses et plus faciles à gérer. Je peux passer à autre chose parce que le pire est désormais, loin de moi et dans une chanson. Lorsque j’enregistre et chante cette chanson, par la suite, cela ne me fait plus rien. Les sentiments, émotions, ont déjà été exorcisés.
8) Je trouve que chaque album a son concept et une atmosphère qui lui est propre , même si on retrouve toujours en ligne de fond la voix et les paroles qui te hantent, et un piano mélancolique: Fleur de Lily possédait une atmosphère retro, Carbon Lily, plus edgy et électro. Comment décrirais tu describe Rusalka’s Umbrella?
“Rusalka’s Umbrella “ est un peu plus primaire. Lorsque j’étais dans le process d’écriture, je pensais aux racines ,aux ancêtres, aux éléments basiques et les fluides de la nature d’un être humain, au monde.
Tout ceci se mélangeant pour créer une vague émergeant de la mer .Je crois que certaines percussions, violons et cette méditation répétitive s’expriment tout particulièrement dans des chansons tels que « Looted Fires » et « Bad Seed. »
Jenny Dalton at the Purple Fiddle
9) Quels sont tes projets actuels ? Des concerts prévus en Europe ?
En ce moment, je travaille sur mon prochain album studio sur lequel j’ai une approche un peu différente. Je vais quasiment tout faire toute seule en utilisant mon propre matériel au lieu de passer trop de temps en studio. J’ai plus de liberté de cette façon. Bien qu’aucune date ne soit prévue encore sur le calendrier, j’ai hâte d’aller en Europe pour y donner des concerts. Partir en tournée me démange
10) Quelle est ta relation avec les fans ?
Pour moi, les fans sont plus comme des amis. C’est une petite communauté sympa, et je mets constamment à jour mon site et mes photos quant à ce je fais. J’ai commencé à mettre quelques démos des nouvelles chansons. Elles ont vraiment à l’état brut, mais j’ai trop envie que les amis voient tout ce qui se passe entre l’étape de la production et leur projet à venir. Mais j’ai vraiment envie de partir en tournée.
11) La célébrité: mauvais sort ou bénédiction ? Te sens –tu prise dans ses filets ?
Je me suis jamais considérée comme une personne célèbre. Je suis très humble et heureuse que l’on reconnaisse la qualité de mon travail. C’est toujours une surprise pour moi de découvrir que des gens aiment ce que je produis et attendent avec impatience la suite.
12) Trois mots qui te décrivent le mieux.
Hmmm. Peut-être, diligente, inspirée et gracieuse. Oui je garde ces trois là.
13) Que souhaites-tu dire aux lecteurs de notre magazine qui te connaissent ? Et à ceux qui ne te connaissent pas ?
Le simple fait de lire cette interview, montre que vous appréciez la musique. Alors merci! Ces temps sont vraiment excitants pour la musique en particulier et l’art et e monde du spectacle en général. C’est amusant de voir que les racines sont secouées, de voir des gens faire ce qu’ils aiment et trouvent toutes ces petites bulles d’enthousiasme. Nous en sommes tous une part
Merci beaucoup Jenny pour ton temps et ton enthousiasme. Je sais que tu as un emploi du temps très chargé et ne fait pas beaucoup de promotion.
Voici quelques liens et repères pour connaitre l’univers musical de Jenny Dalton
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Conclusion
Jenny Dalton incarne l’esprit des artistes indépendants en quête de leur voix au sein d’une industrie complexe et fascinante. Avec une approche authentique et une passion indéfectible, elle est à la veille d’une belle carrière.
Alors qu’elle s’apprête à sortir de nouvelles chansons et à partager ses idées avec le monde, il sera passionnant de suivre ses progrès et d’assister à l’émergence d’une nouvelle étoile dans le ciel musical.
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