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Eva Gabarra Collection FW 2017/2018 Le 8 mars comme chaque année, célèbre non pas, comme on le pense communément «  La journée de la Femme, mais la journée «  des droits des Femmes ». Il s’agit bien là de s’affirmer, prendre sa vie en main et s’assumer. Ceci peut être vu de deux façons différentes l’œil kaléidoscopique du monde de la mode : exploitation du corps des belles jusqu’à la cassure ou alors une des rares professions ou les femmes sont sures de gagner plus que les hommes.  Un « That is the question » tout shakespearien auquel j’ai trouvé une réponse lors de la présentation de la collection de la designer Eva Gabarra.

Le calendrier affiche le 8 mars. Pour beaucoup, c’est une simple occasion d’offrir des fleurs ou de célébrer une idée floue de la féminité. Pourtant, derrière le vernis marketing, cette date porte un nom bien plus puissant : la Journée internationale des droits des femmes. C’est un moment de bascule, un instant privilégié pour s’interroger sur la manière dont les femmes s’emparent de leur destin, s’assument et, parfois, utilisent le vêtement comme une armure de lumière.

Dans l’industrie de la mode, ce kaléidoscope de tissus et de paillettes, le regard est souvent binaire. On y voit soit l’exploitation d’un corps-objet poussé jusqu’à la fragilité, soit l’un des rares bastions où les femmes règnent en maîtres, où leur talent et leur influence financière surpassent ceux de leurs homologues masculins. C’est dans cette tension, ce « To be or not to be » shakespearien, que j’ai trouvé une réponse éclatante lors de la présentation de la collection Automne-Hiver 2017/2018 d’Eva Gabarra.

Petit bout de femme tout en grâce et à la volonté indomptable, la créatrice s’est faite seule, depuis son Sénégal natal, dépassant  les obstacles de la vie à coups de paire de ciseaux, se créant un parcours, pourtant non cousu de fils blancs, mais avec un seul objectif en tête : montrer une autre image de l’Afrique et la Femme Africaine. La dévoiler dans ce qu’il y a de plus Glam, élégant, universel sans pour autant perdre ses racines.

La résilience cousue main : Le parcours d’Eva

Rencontrer Eva Gabarra, c’est d’abord être frappé par un contraste saisissant : une silhouette gracile, une douceur apparente, mais une volonté que rien ne semble pouvoir ébranler. On ne devient pas créatrice de mode par hasard, surtout quand le chemin n’est pas tracé d’avance. Originaire du Sénégal, Eva a bâti son empire de soie et de fils à la force du poignet – ou plutôt, à la pointe de ses ciseaux.

Son parcours n’a rien d’un conte de fées cousu de fil blanc. C’est une épopée de résilience où chaque obstacle a été transformé en une opportunité de création. Son objectif ? Il est aussi noble qu’ambitieux : déconstruire les clichés sur l’Afrique pour en dévoiler une facette glamour, élégante et universelle. Chez Eva Gabarra, l’enracinement n’est pas une limite, c’est un socle. Elle ne dessine pas des vêtements « ethniques » pour le plaisir du dépaysement ; elle crée une mode cosmopolite qui puise sa force dans la terre africaine pour habiller les citoyennes du monde.

« Joyaux » : Une symphonie chromatique pour l’hiver

Sa nouvelle collection s’inscrit parfaitement cette ligne de pensées.  Longues robes de soirée mixant pagne et matière chatoyante,  magnifique corset rouge  élégamment sublimée par Khoudia , égérie Fashion Glam Couture, pantalon rouge cintré sur Nina ont été mes designs favoris. 

Si j’avais dû baptiser cette collection FW 2017/2018, mon choix se serait immédiatement porté sur le mot « Joyaux ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit : une célébration de la pierre précieuse sous toutes ses formes.

La palette chromatique est une déclaration de guerre à la grisaille hivernale. Eva Gabarra a convoqué les éléments de la terre pour habiller ses mannequins.

• Le Bleu Turquoise : Évoquant la profondeur des océans et la clarté des cieux lointains.
• Le Vert Émeraude : Symbole de renaissance et d’espoir.
• Le Rouge Rubis : La couleur de la passion, du sang et de la vie.

Avec ses couleurs voyantes et terrestres : bleu turquoise, vert émeraude et rouge rubis, or,  j’aurai appelé cette collection «  Joyaux » car c’était là le but : rendre une femme  belle et confiante grâce  à son vêtement.

L’intelligence de cette collection réside dans le mariage audacieux des matières. Le pagne, tissu identitaire par excellence, vient flirter avec des étoffes chatoyantes et fluides. On se souviendra longtemps du passage de Khoudia, égérie de Fashion Glam Couture, sublimée par un corset rouge d’une précision architecturale. Ou encore ce pantalon rouge cintré qui redéfinissait la silhouette avec une autorité naturelle. Le vêtement ici ne cache pas la femme ; il lui donne la confiance nécessaire pour conquérir l’espace de la rue comme celui de la scène.

L’art du détail : De Loriblu aux pinceaux de Jessica

Un défilé réussi ne tient pas seulement à la coupe d’une robe, mais à la cohérence de l’univers proposé. Pour cette saison, la marque italienne Loriblu a apporté la touche finale indispensable en chaussant l’ensemble des mannequins. Ces « Cendrillon modernes » n’avaient aucun risque de perdre leur soulier ou de voir leur carrosse se transformer en citrouille à minuit. La maîtrise artisanale italienne est venue soutenir la vision sénégalaise, prouvant une fois de plus que la mode est le langage universel par excellence.

L’after et le show organisés conjointement avec Myriam Larrière et son équipe ont été un vrai moment d’échanges, de partages et de gourmandises aussi.

Une découverte pour moi, et un essai transformé.

Je tiens à saluer le travail de Jessica Perrise  au maquillage qui a réellement fait un superbe travail. Elle a su capter la lumière propre à chaque carnation, accentuant le regard sans jamais masquer la personnalité des modèles. C’était un maquillage vivant, vibrant, parfaitement en phase avec les teintes terrestres de la collection.

Et également bravo pour le choix des musiques : out la techno, rap, rnb qui vous explose les oreilles. La bande son ajoutait au charme du défilé : une merveilleuse idée, très rafraîchissante. Car souvent  trop de sons tu le son.

 Une bande-son rafraîchissante, presque narrative, qui accompagnait le balancement des hanches au lieu de le brusquer. Un choix qui prouve que le luxe réside aussi dans la nuance.

Robe Rubis par Eva Gabarra

Laurent Lo pour ses clichés, et les photographes qui m’en ont fait parvenir aussi.

Une alchimie de talents : Myriam Larrière et l’esprit du partage

Un événement de cette envergure est toujours le fruit d’une synergie. Myriam Larrière, véritable tête chercheuse de pépites, a orchestré cette présentation avec la maestria qu’on lui connaît. Accompagnée de son équipe, elle a su transformer un défilé de mode en un véritable moment d’échange.

L’after-show fut à l’image de la collection : gourmand, généreux et chaleureux. C’est ici que l’aspect « lifestyle » prend tout son sens. On ne se contente pas de regarder des vêtements ; on partage des idées, on goûte aux saveurs, on célèbre l’entrepreneuriat au féminin. Mention spéciale à Estelle, qui a relevé le défi de porter la double casquette d’organisatrice et de mannequin avec une grâce désarmante.

La force de Myriam Larrière est de savoir mettre en lumière ceux qui osent. Quand on voit le cœur investi dans chaque détail, on ne peut qu’être persuadé que les prochaines étapes de ce collectif, notamment du côté de Cannes, seront des succès retentissants. C’est une invitation à rejoindre un cercle où l’élégance n’est pas superficielle, mais une véritable philosophie de vie.

Last but not least : Eva bien sur pour sa ténacité et sa collection. Elle a su nous faire comprendre que finalement  la force ce n’est pas de faire les choses que tu sais que tu peux faire, mais de surmonter celles que tu ne pensais pas pouvoir faire.

Conclusion-Pensées d’Angénic

En quittant l’univers d’Eva Gabarra, une pensée m’a habitée : la mode n’est pas une question de vanité, c’est une question de courage. À travers ses créations, Eva nous rappelle que la véritable force ne consiste pas à accomplir ce que l’on sait déjà faire. La force, c’est de se tenir droite, vêtue de rouge rubis ou de vert émeraude, et de surmonter ce que l’on pensait impossible.

Eva est la preuve vivante qu’une « petite femme » peut avoir une volonté indomptable. Elle ne se contente pas de dessiner des robes ; elle coud des rêves de réussite pour toutes celles qui, comme elle, ont décidé de ne plus attendre qu’on leur donne la parole, mais de la prendre avec élégance. Si vous avez l’opportunité de découvrir ses créations ou d’assister à l’un de ces événements orchestrés par Myriam Larrière, n’hésitez pas. Vous n’irez pas seulement voir un show ; vous irez vous ressourcer auprès d’une énergie créatrice qui fait du bien à l’âme.

Sources et Liens pour aller plus loin :

• Eva Gabarra : Découvrez l’univers de la créatrice sur sa page officielle Fashion Glam Couture.
• Myriam Larrière : Pour suivre les actualités du réseau d’entrepreneurs et les prochains événements mode : Site Officiel Myriam Larrière.
• Loriblu : La marque de chaussures italienne qui a sublimé la collection : Loriblu Official.
• Photographie : Retrouvez le travail visuel de Laurent Lo qui a immortalisé ces moments de grâce.
• Journée des Droits des Femmes : Un rappel historique sur le site de l’ONU Femmes.

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